Le jugement du monde

 

 

Conférence donnée à Pontmain par Louis d’Alencourt le 18 février 2018.
L’enregistrement vidéo s’est coupé au bout d’une heure, faute de place sur la carte mémoire. Même si l’essentiel avait été dit, il faut se reporter au texte ci-dessous pour connaître la fin.

Voici le texte de la conférence, enrichi et complété :

J’ai pour ambition dans cette conférence de démontrer que nous vivons actuellement le règne de l’Antéchrist qui est en réalité le règne total de Satan sur le monde, tel qu’il n’ a jamais été et tel qu’il ne sera plus.
Ceci a pour but de montrer que le jugement du monde est désormais très proche, car quasiment personne n’est capable d’effectuer un diagnostic viable sur l’état de déliquescence de notre société, tout simplement parce que cela a été prophétisé par Jésus-Christ lui-même :
« Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge survînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. » (Matthieu 24:38-39)

Mis à part Noé et sa famille, donc un nombre infinitésimal de personnes, personne n’était capable de dire que le châtiment général de la terre allait arriver.

Nous sommes aujourd’hui exactement dans la même situation et je suis ici pour vous expliquer pourquoi le jugement du monde est si proche.
Parce que nous avons des yeux et nous ne voyons pas, nous avons des oreilles et nous n’entendons pas. Alors ce qui devrait être évident à tous, mais ne l’est pas, je vais le montrer aujourd’hui.

Tout part en réalité de l’Antéchrist. Beaucoup de gens font fausse route dans la définition de l’Antéchrist. On en a fait un personnage central, sorte de super président du monde et chef de toutes les religions (pour simplifier), un peu comme un second Messie.
Mais il ne peut y avoir de second Messie car le Messie était Dieu en personne, Dieu fait homme, et que le démon n’est pas Dieu.
Je puis vous le dire solennellement : il n’aura jamais la possibilité de s’incarner en Messie. Jamais.
Mais il peut arriver à l’équivalent. Comment ?

Il n’y aura pas de second Dieu fait homme.
Mais Satan est le maître de l’inversion : au Dieu fait homme il opposera l’homme fait Dieu.
Voilà l’Antéchrist.
Non pas un homme seul mais un type d’homme, correspondant à une période, un système économique, politique, culturel et religieux qui génèrent un système de pensée et un mode de vie.
Ce système de pensée, Alexandre nous l’a brillamment expliqué hier, repose sur les principes platoniciens.

Satan est le singe de Dieu, il l’imite et l’imite même parfaitement.
A la messe, le pain et le vin deviennent réellement le Corps et le Sang de Jésus-Christ, mais on ne le voit pas. Sa présence est REELLE mais INVISIBLE.
La consécration luciférienne est identique : la présence de l’Antéchrist et de Lucifer est REELLE mais ON NE LES VOIT PAS.

Il y a une autre façon de savoir si nous sommes bien à la période de l’Antéchrist :
C’est l’universalité du mal
Est-ce que la planète entière communie aujourd’hui dans
– Les mêmes régimes, basés sur la démocratie parlementaire : oui
– La même idolâtrie du matérialisme, de l’argent et de l’état providence : oui
– La même mentalité : oui
– Les mêmes modes de vie : oui

Or on bascule dans le mystère d’iniquité quand non seulement l’idéologie luciférienne règne, mais surtout quand l’église ne s’y oppose plus, quand elle n’est plus le dernier rempart face à cette déferlante du mal. Il n’ y a plus de « défense immunitaire. »
Alexandre nous aurait dit : il n’y a plus de pensée droite ou plus exactement la pensée corrompue occupe tout l’espace et éclipse l’autre.
Et quand l’Eglise se laisse envahir par l’ennemi jusqu’à devenir elle-même un des acteurs ou du moins un des complices du royaume de Satan, Jésus a appelé cela l’abomination de la désolation.

Vous l’avez compris, il s’agit d’une guerre contre l’esprit.

Puisque le royaume de Dieu est un royaume spirituel, celui de Satan sera identique. D’où la grande arnaque du nouvel ordre mondial et de l’Antéchrist car tout le monde, piégé par l’esprit matérialiste influé par Satan, s’attend à un gouvernement mondial, un dirigeant mondial, une monnaie mondiale etc… or il ne verra qu’un royaume spirituel.

On n’a pas le temps ici d’expliquer en détail le lien entre l’Eglise et le plan de Satan même s’il se comprend aisément, je prendrai seulement deux citations :
1) Mgr Delassus :
« Pour tuer avec sécurité le vieux monde (et sur ses ruines établir une civilisation nouvelle), nous avons vu qu’il était nécessaire d’étouffer le « germe catholique et chrétien », en d’autres termes anéantir le christianisme dans les âmes ».
Ainsi que :
«La Révolution est inspirée par Satan lui-même; son but est de détruire de fond en comble l’édifice du christianisme, et de reconstruire sur ses ruines l’ordre social du paganisme».
(Pie IX le 8 décembre 1849, aux Évêques d’Italie).

Il s’agit donc de détruire pour construire autre chose à la place.
Voyons un peu comment le diable y est parvenu.

 

La guerre contre l’esprit

Les hommes font généralement deux erreurs : ils appliquent souvent le mot guerre aux conflits conventionnels (guerres entre nations, ou à l’intérieur d’une nation : la guerre civile), et négligent une autre forme de guerre : la guerre psychologique, celle faite à l’esprit.
Ils font la même erreur concernant le mot persécution : celle-ci est souvent assimilée à des pressions d’ordre physique, voire sanglantes, en oubliant qu’il existe un autre type de persécution : celle de la pensée et de l’âme.

A la fin des temps, nous savons que le démon sera déchaîné ; nous savons aussi qu’il aura les moyens de ses ambitions, car il parviendra à la puissance absolue, celle de la bête décrite en Apocalypse 13 ; et nous savons enfin qu’il utilisera toutes les formes de guerres à sa disposition, y compris les guerres psychologiques et spirituelles.
La guerre contre l’esprit est la plus terrible car la moins visible en apparence mais la plus dangereuse de toutes.

La clé de compréhension de cette guerre nous été donnée par saint Paul en Galates 5 : vivre selon la chair ou vivre selon l’esprit.

Cette guerre fut redoutablement intelligente car elle repose sur deux piliers dont les effets sont dévastateurs à long terme, sur le monde physique comme sur les esprits, mais remarquablement séduisantes à leurs débuts.
Ces deux piliers sont :
– la création d’une nouvelle religion via la propagation de l’idéologie socialo-communiste
– l’avènement de la « béatitude matérielle »

 

Le communisme est bien plus qu’une idéologie : une religion

La terrible intelligence du communisme fut de masquer sa principale caractéristique : être une nouvelle religion. La plupart des gens y ont vu un système politique (basé sur la démocratie) et économique (basé sur le collectivisme), donc une nouvelle idéologie, rares sont ceux qui ont compris que c’était une religion. La religion de la laïcité d’état et du matérialisme athée. Et pourtant, l’essentiel était là.

Le communisme a deux facettes, qui sont successives :
La prise du pouvoir par la force (la révolution, donc une guerre civile) afin d’abattre des élites présentées comme corrompues et de donner le pouvoir au peuple en instaurant la démocratie et ses corollaires : république, droits de l’homme, laïcité d’état : c’est le communisme proprement dit.
– Puis son maintien au pouvoir et la propagation de ses idées tantôt par la force, tantôt par la propagande : c’est le socialisme.
Deux facettes d’un même système que le pape Pie XI qualifiera d’intrinsèquement pervers parce qu’il ne se limite pas à prendre le pouvoir : il s’installe durablement, mue sa force brutale en autorité établie, et surtout s’empare des esprits par la diffusion à haute dose de son matérialisme athée, qui est autant une philosophie de vie et de pensée qu’une religion.
Il contient une double notion d’éradication du système précédent, et de remplacement. Mais cette notion de remplacement est totale : politique, économique, moral, culturel, institutionnel ET religieux.
Pour résumer, le communisme est la prise du pouvoir par la force, le socialisme la prise du pouvoir par la ruse ; les deux installent dans les pays et dans les esprits, donc les têtes, une même idéologie qui est en réalité une religion.

Andréi Makine, écrivain d’origine russe entré l’année dernière à l’Académie française, perçut aussi cet acharnement religieux du communisme : dans son ouvrage le Testament français, il écrit, parlant de son enfance russe : « J’avais grandi dans la lumière démystificatrice d’un athéisme militant et presque religieux par son inlassable croisade contre Dieu. »

Le plus terrible est que personne, ou presque n’en a conscience, y compris chez les catholiques, ce qui veut dire qu’il n’y a quasiment pas de résistance intellectuelle parce que les gens n’ont pas conscience du grand remplacement spirituel que cela implique. C’est à dire qu’au début du siècle et avec l’avènement d’un socialo-communisme vainqueur qui se diffuse petit à petit dans les nations, par la force ou la ruse, une nouvelle spiritualité voit le jour sans que personne ne s’y oppose.
Sauf la Sainte Vierge à Fatima, qui est venu en 1917 nous avertir que « la Russie répandrait ses erreurs » : or une erreur n’est pas une invasion physique, et puisque cette apparition a eu lieu 3 semaines avant la révolution bolchévique, et compte tenu de la diffusion de cette idéologie dans le monde à partir de cette date, il est facile d’en déduire que « Russie » voulait dire « communisme » et même « socialo-communisme« .

Pour la première fois, nous allons assister à l’avènement d’une ère matérialiste autant dans la pensée que dans ses actes. C’est à dire que Satan s’est donné les moyens de ses ambitions.

Avant de conquérir le monde par le socialo-communisme, il a bien pris soin de s’assurer que les éléments qui lui permettraient d’asseoir concomitamment son pouvoir soient bien présents : l’électricité, l’automobile, l’aviation, l’exploitation des énergies fossiles, la science et la médecine moderne en sont à leurs débuts, mais sont les germes du pouvoir matérialiste. Satan attendait le feu vert (les 100 ans : 1917-2017) pour exploiter tout leur potentiel.

Il y a donc un rapprochement essentiel à effectuer : l’essor du communiste et surtout de sa mentalité matérialiste et athée n’aurait pas pu avoir autant de succès si parallèlement il n’y avait pas eu le progrès technique fulgurant qu’on a connu. Les socialistes se disent d’ailleurs les forces du progrès : c’est tout à fait exact, car sans l’extraordinaire progrès scientifique et technique qui a accompagné la progression de la mentalité socialiste, la religion du matérialisme athée n’aurait pas pu voir le jour.

Car en même temps va être proposé aux hommes par la force (révolution) ou la ruse (démocratie) le système politique, économique et culturel qui va avec, et surtout l’idéologie religieuse qui va avec et surtout l’état d’esprit (le système de pensée) qui va avec.
L’être humain est pris dans un étau dont il ne peut d’autant pas se défaire qu’il n’a pas pris conscience de la simultanéité, du parallélisme et surtout de la nature de l’attaque.

Car finalement, qui est contre le progrès ? Qui refuserait de voir ses conditions de vie s’améliorer, la vie humaine s’allonger, les maladies et leurs cortèges de souffrances mieux soignées, la prospérité s’étendre au plus grand nombre, la pauvreté reculer, les voyages se multiplier, les communications s’amplifier, les conditions de travail progresser… ? La liste est sans fin.

Nous disions tout à l’heure que Satan saurait séduire les hommes comme il ne l’avait jamais fait auparavant, et que pourtant ces séductions porteraient les germe de leur mort.

En effet, les dénonciateurs du communisme s’opposaient principalement à ses aspects politiques ou économiques, ou à son athéisme, mais pas au progrès scientifique et technique qui pourtant se développait de pair, alors que celui-ci présentait les mêmes caractéristiques idéologiques : le matérialisme athée, la foi en l’homme et dans ses capacités.

N’oubliez pas ce que nous disions tout à l’heure : à Dieu fait homme, Satan va opposer l’homme fait Dieu.
Après les droits de l’homme, voici le pouvoir de l’homme.
On aurait pu à l’époque faire le lien entre les deux idéologies et s’apercevoir que les deux sortaient du même laboratoire : celui de Satan tout puissant, entré dans « son » siècle.

Si vous mettez le doigt dans l’engrenage, vous êtes mort à terme, même si vous êtes chrétien -surtout si vous êtes chrétien. Car apparaît alors un dilemme qui n’existait pas auparavant : soit je choisis le progrès matériel et je suis soumis moi aussi à son système de pensée et à ses règles politiques, économiques et culturelles, soit je le refuse et je perds une occasion unique d’améliorer considérablement ma vie matérielle.
En un mot, on est revenus à la problématique principale: dois-je vivre selon la chair ou selon l’esprit ?

Seulement accepter le progrès matériel a un coût pharamineux : perdre son esprit et son âme. C’est la guerre contre l’esprit à l’état pur. On a vu tout à l’heure que cette guerre avait deux aspects :
– s’attaquer à ce que l’on a dans la tête, c’est à dire à notre mode et à notre système de pensée ; or la pensée matérialiste et le mode de vie matérialiste remplacent dans nos cerveaux la pensée et la vie selon l’Esprit. C’est donc beaucoup plus grave qu’en apparence, et surtout plus insidieux puisque les deux semblent ne pas se contredire. Nous y reviendrons.
– et puis s’attaquer à la vie spirituelle : l’esprit ne peut pas à la fois être accaparé par la vie matérielle et la vie spirituelle, l’un aura forcément le pas sur l’autre. Un autre « esprit » remplacera alors le Saint-Esprit. L’esprit du monde.

Mgr Gaume explique cela très bien :
« La partie du corps la plus universellement et la plus profondément déformée, c’est le cerveau. Le cerveau est le principal instrument de l’âme ; l’altérer, c’est altérer tout homme. Or cette déformation a pour résultat d’entraver le développement des facultés intellectuelles, de favoriser les passions brutales et de dégrader l’homme au niveau de la bête. »

Il y a donc bien eu un système de pensée qui s’est progressivement infiltré dans les esprits des populations de nos nations chrétiennes, un système de pensée pernicieux parce que basé sur la primauté de la prospérité matérielle. Un système de pensée qui donne la priorité à l’homme et à ses capacités techniques. Un système de pensée qui modifie nos cerveaux et les rends compatibles avec le monde. Un système de pensée qui efface l’implication du surnaturel dans nos vies.
Nous croyons dans un Dieu vivant ; un Dieu vivant n’est pas un Dieu abstrait mais impliqué dans la vie des hommes, à chaque instant.
Nous croyons en un monde visible et invisible.
Nous croyons que l’invisible est du domaine du surnaturel, qu’il préside à la vie humaine, en règle les moindres détails, et qu’il guide les hommes dans leurs pensées et leurs actes, en bien comme en mal.

La foi matérialiste n’est pas compatible avec la foi chrétienne, surtout si elle tend à prendre une place prépondérante. Voilà l’explication du concile Vatican II : le dilemme entre vivre selon la chair et vivre selon l’Esprit a pris des proportions tellement considérables que la vie devenait insupportable pour les catholiques, parce que, je ne le répèterai jamais assez, le progrès moderne s’accompagne d’un changement de mentalité qui implique une refonte de la spiritualité.
Donc les catholiques ont cherché, de bonne foi, à rendre compatible leur religion avec cette société du progrès, en espérant vivre la béatitude matérielle promise par Satan sans perdre leur âme. Voilà l’enjeu en réalité. Seulement les deux ne sont pas compatibles, et le piège tendu a fonctionné : vous commencez par y mettre la main, puis le bras y passe, puis tout le corps et enfin la tête.

La plupart des gens à l’époque étaient de bonne foi ; ils voyaient bien que les deux mentalités s’opposaient et que plus le monde avançait, plus le fossé se creusait. Mais comme le communisme et le matérialisme n’étaient pas perçus comme une religion, le danger n’a pas été estimé à sa juste valeur.
L’Eglise catholique pouvait donner un coup d’arrêt à cette folie, elle pouvait stopper le progrès technique si elle s’y était opposée, rendant au monde un service considérable.
Elle a préféré composer avec ce monde, acceptant les conséquences : l’apostasie de la vraie foi, puis le basculement dans la religion de l’homme, compatible avec le matérialisme, pour s’y fondre totalement aujourd’hui, puisque que la thématique dominante est devenue la dignité de la personne humaine et non la dignité des personnes divines et leur règne sur les âmes, les cœurs et les esprits, ce qui est incompatible avec la pensée matérialiste.

 

La béatitude matérielle

Jésus-Christ a promis aux hommes une béatitude spirituelle. Son royaume est celui du Saint-Esprit dans le cœur des hommes, réunis dans son Eglise : ses enfants, ses témoins, ses disciples, qui recevront en retour de leur fidélité et de leur persévérance la vie éternelle.
C’est pourquoi lors du sermon sur la montagne, il promet ses béatitudes aux pauvres de cœur, aux doux, aux assoiffés, aux miséricordieux, aux cœurs purs, aux artisans de paix, à ceux qui sont persécutés à cause de Son nom ; parce que, nous prévient-il, le monde dominé par la chair, fera une guerre sans merci à ceux conduits par l’Esprit : « réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, votre récompense sera grande dans les cieux ».
La béatitude spirituelle mène à la vie éternelle mais elle n’est pas compatible avec une terre dominée par Satan. Le concile de Trente a résumé cet aspect, nous dit Mgr Gaume, par une formule simple : « La vie chrétienne est une pénitence continuelle. »

L’extraordinaire force du démon va être de substituer à cette béatitude spirituelle une béatitude matérielle.
De faire une offre aux hommes qu’ils ne peuvent pas refuser.

En alternant son idéologie matérialiste et son progrès matériel avec de terribles massacres (les deux guerres mondiales) Satan a fait passer en substance le message suivant :

Tant que vous serez soumis à la loi de Dieu vous aurez des guerres, des famines, des épidémies, des révoltes, des catastrophes naturelles. C’est moi qui les provoque parce que tant que l’Eglise subsistera, je vous ferai toujours la guerre sous de multiples formes.
Par contre, si vous abandonnez votre Dieu, je vous promets en retour la paix et la félicité matérielle.

 Vous avez un Dieu de souffrances, je vous propose un monde de jouissance.

 Vous étiez entravés par la loi naturelle ? Je vais vous donner les clés pour vous y soustraire : vous allez pouvoir profiter des plaisirs de la chair comme jamais vous n’aviez pu auparavant. Vous appellerez cela la libération sexuelle.

 Votre Dieu soumettait votre corps à de dures lois ? Il vous avait soumis à l’enfantement dans la douleur ?Je vais vous donner la connaissance qui vous permettra d’éradiquer les maladies, de supprimer la douleur, d’enfanter quand vous voulez et sans souffrir.

 Vous viviez sous la menace constante de la famine parce que vos récoltes étaient soumises aux rigueurs du climat ? Je vais vous donner la plus extraordinaire abondance jamais vue jusqu’à présent, et supprimer toute pénurie.

 Vous étiez soumis aux lois de la création ? Je vais vous permettre de créer par vous même en vous donnant accès aux codes de la vie : végétale, animale et humaine, non seulement vous créerez vos propres ADN mais vous ferez même mieux que votre Créateur (c’est l’ambition affichée des OGM et du transhumanisme).

 Vous aviez du mal à trouver de l’argent pour financer vos ambitions ? Je vais créer le système financier le plus extraordinaire qui n’ait jamais existé, celui qui créée de l’argent ex nihilo, en quantité illimitée ; je vais vous donner ce que tout l’or du monde n’avait jamais pu faire : la plus incroyable prospérité jamais vue, le pouvoir de l’argent, un argent virtuel qui pourtant permet d’acheter tout ce qui est matériel. Je vais faire de l’argent une fin et non plus un moyen, la base tout votre bonheur.

Votre Dieu vous avait limités dans l’espace et le temps ? Je vais vous donner des ailes (l’aviation), je vais vous donner la possibilité de vous déplacer où vous voulez, quand vous voulez (l’automobile) ; cette possibilité sera offerte à tous ; vous irez même dans l’espace. Vous communiquerez d’un bout à l’autre de la terre avec une facilité déconcertante.

Votre Dieu vous a soumis à un dur régime de travail, gagner sa vie à la sueur de son front ? Avec moi le travail deviendra facile ; moins vous travaillerez et plus vous gagnerez ; des machines vous remplaceront ou vous seconderont pour tous les travaux difficiles. Mais surtout avec moi les loisirs deviendront réalité : je serai le roi des loisirs, du sport, de la détente, des vacances, du repos, des jeux, du divertissement. Avec moi s’ouvre l’ère des loisirs faciles, en quantité infinie et permanente ; fini la dure vie de labeur.

 Vous meniez une vie rude, rudimentaire, au  confort relatif ? Mes inventions vous procureront le confort matériel dont vous n’aviez jamais pu rêver. Les délices de Capoue seront permanents, accessibles à tous, et plus on avancera dans le temps, et plus les inventions s’amélioreront. Une vie de délices qui ne s’arrête jamais. Tout ce que vous voudrez, vous l’aurez. Vous pourrez satisfaire vos moindres désirs, immédiatement. Le monde n’aura plus de frontières, tout sera disponible. On exploitera les ressources naturelles pour que vous puissiez jouir de ce confort matériel à votre aise : l’énergie (électricité, pétrole, gaz…) sera disponible partout et pour tous, jusqu’à l’internet haut débit bien entendu.

 Vous viviez dans l’insécurité, la société ne s’occupait pas bien de vous ? Je vais créer l’Etat-Providence, c’est bien plus sérieux qu’une providence divine aléatoire et incertaine. La mienne s’occupera de tout, elle vous garantira police, justice, contre les dangers extérieurs et intérieurs y compris contre vous-même. Elle prendra en charge les aléas de la vie (perte d’un emploi, pauvreté…) et surtout couvrira vos dépense de santé, car avec moi on ne doit pas souffrir ! Et puis je créerai des sociétés d’assurances qui vous garantiront tous vos avoirs, afin que vous ne perdiez pas une miette de tous vos acquis de ce cher matérialisme dont vous ne pouvez plus vous passer.

 Vous étiez analphabètes, l’accès à la connaissance était limitée ? Je vais créer l’école pour tous. Elle sera gratuite. Elle vous enseignera tout ce que vous devez savoir pour devenir et rester les bons petits matérialistes, mondialistes, socialistes et athées que vous devez être, car elle vous enseignera le vrai et seul bonheur : celui de libérer les hommes du joug de ce Dieu qui vous a procuré tant de maux et ne vous promet que des souffrances.
J’en oublie probablement…

En un mot, nous avons goûté à la béatitude matérielle et cette drogue est si puissante et si agréable que personne, je dis bien personne, n’a vraiment envie de la remettre en cause.
Ceux qui espèrent le retour du Christ ou le retour du grand monarque n’imaginent pas cette période exemptée du confort de vie actuel , ils raisonnent avec l’esprit du monde.
Car, faut-il le répéter, l’idolâtrie du matérialisme s’accompagne d’un changement de mentalité, qui atteint le cerveau et influe sur l’âme. Celle-ci n’est plus en mesure d’atteindre une vie spirituelle digne de ce nom car l’esprit matérialiste qui l’encombre en a bouché toutes les entrées.
Bref Satan a réussi le tour de force d’empêcher la plupart des hommes à vivre selon l’Esprit.

En effet, la béatitude matérielle est peut-être bien agréable, mais elle mène tout droit en enfer, chrétien ou pas. Je vais avancer ici quatre raisons, il y en a bien entendu beaucoup d’autres :

1) L’abolition du surnaturel

Un des pièges de la vie matérialiste acceptée dans l’Eglise est l’abolition de l’élément surnaturel dans la vie chrétienne. D’où la perte du sens du sacré dans l’Eglise d’aujourd’hui, via la nouvelle messe mais aussi via une attitude générale. L’indifférence vis à vis du Saint Sacrement dans le tabernacle ou la communion dans la main sont les signes visibles d’un changement de mentalité, influencé par la pensée matérialiste. On ne nie pas Dieu bien sûr, mais on fait comme s’il n’était pas là : il est devenu abstrait, lointain, ésotérique. Ou alors l’inverse : c’est le Dieu copain, l’ami, le frère.

De ses deux natures, humaine et divine, c’est la nature humaine qui est prépondérante. Qui croit encore en la Providence ? Qui croit encore que les anges, les saints, la Sainte Vierge et bien sûr aussi les mauvais anges, interviennent en permanence dans notre vie de tous les jours et influencent nos pensées et nos actes ? Qui se laisse guider d’abord par le Saint-Esprit et règle sa vie sur la Providence? Qui cherche d’abord à suivre la volonté de Dieu, à appliquer dans sa vie de tous les jours la maxime « Dieu premier servi » ? Interrogez les catholiques : leurs priorités seront leur travail, leur maison, leurs enfants, leur couple, leur santé, leurs vacances… et après, leur âme.
Leurs préoccupations seront d’abord matérialistes car nous avons tous acquis la mentalité matérialiste de la bête, et celle-ci préside à toutes nos actions. Même nos prières : combien sont-elles orientées vers la satisfaction d’un besoin matériel ?

Quand vivons-nous selon l’Esprit ? Après avoir satisfait nos besoins matériels. Et pourtant la recherche de la paix de l’âme et de la vie éternelle doivent être nos moteurs principaux. Pour cela la doctrine catholique est claire : il faut se détacher des biens matériels, et non pas les rechercher.Notre moteur ne doit donc pas être en premier la satisfaction des besoins matériels mais la satisfaction des besoins spirituels : nourrir son âme avant de nourrir son corps. Cet état d’esprit est aux antipodes de la mentalité actuelle, y compris de la très grande majorité des catholiques, parce que le monde, sa mentalité et ses règles, sont devenues incontournables pour le plus grand nombre. Et le confort matériel indispensable.

2) La prééminence de la chair sur l’Esprit

Il faut l’admettre, il s’est emparé des hommes une véritable frénésie dans l’idolâtrie du matériel et des capacités humaines. Mais les hommes se rendent-ils compte que cette suprématie de la chair sur l’Esprit revient à adorer indirectement le diable, du moins le monde qu’il propose, via l’idolâtrie de l’homme tout puissant, de l’argent, de la nature, et bien entendu de la vie matérielle. Je le répète, le chrétien aujourd’hui s’efforce de rendre compatible les deux alors que c’est impossible, saint Paul a été très clair là dessus : la chair s’oppose à l’Esprit. La plupart de nos contemporains ne comprennent pas que cette idolâtrie du matérialisme remplace toute vie spirituelle. Ou la fausse. En fait on place son bonheur dans la vie matérielle. Ses prières aussi. Et on prie comme on vit : il n’ya qu’à voir les JMJ qui sont la nouvelle forme de prière collective, plus proche du divertissement que de l’hommage au Seigneur : on prie avec son corps mais pas vraiment avec son âme.
L’organisation de la société est aussi un piège grandeur nature car elle vit totalement selon la chair, elle nous accapare dans un mode de vie et de pensée où le spirituel est complètement absent, et où la mentalité chrétienne est remplacée par une mentalité païenne et laïque qui à la longue nous influence.

Je ne sais pas si les gens perçoivent bien l’ampleur du « remplacement » : au travail, dans la vie civile, dans les institutions, dans les médias, sur nos smartphones, et même dans le foyer familial, Dieu est remplacé en permanence par des préoccupations matérielles. Dans ce contexte, qui préside réellement à nos destinées ? Satan ou le Saint-Esprit ? D’où le cri de l’Apocalypse : sortez de Babylone mon peuple, c’est à dire refusez cette pensée et cette vie matérialiste tueuse d’âmes.

3) L’abolition du péché collectif

Mais finalement, pourquoi devrait-on refuser absolument toute amélioration technique ? En quoi celles-ci mèneraient-elles forcément à perdre la vie éternelle ? Les lecteurs l’ont compris, je ne cherche pas ici à trier entre ce qui est bon ou mauvais dans le progrès technique, mais à démontrer que celui que nous avons vécu ce dernier siècle est anormal dans sa forme, dans sa nature et dans ses proportions, et surtout qu’il s’accompagne d’une nouvelle mentalité, la pensée matérialiste, qui est le point-clé.
En effet grâce à ses avancées techniques et scientifiques, l’homme ne place plus sa confiance en Dieu mais en lui-même. Il est parvenu à un degré de connaissance où il peut s’affranchir de Dieu, il peut l’ignorer totalement. De même la société place sa confiance en l’Etat-Providence, sorte de Messie sauveur, qui a pris la place de la Providence divine.

Si demain un virus apparaissait créant une épidémie mortelle, vers qui se tournera-t-on naturellement ? Vers l’Etat, vers la communauté scientifique et médicale, vers les grandes firmes pharmaceutiques. Personne, y compris chez les catholiques, n’irait sérieusement se tourner vers Dieu pour obtenir la résolution de l’épidémie. Pourtant, il y a encore un peu plus d’un siècle, c’est ce que nous faisions. Cette pratique n’avait pas varié depuis l’Ancien Testament rappelle Mgr Gaume, où « s’il surgit, en quelque matière que ce soit, une difficulté sérieuse, c’est au Seigneur qu’on demande la solution. » (ceci ne s’appliquait donc pas uniquement aux épidémies).

Il y a là une fois de plus un changement de paradigme, d’état d’esprit, de mentalité. Oui mais c’est essentiel. Car au temps béni où nous n’avions pas les qualifications scientifiques suffisantes pour résorber une épidémie par nous-mêmes, nous prenions alors conscience de la présence du Ciel dans nos vies, de ce fameux Dieu vivant qui tantôt punit son peuple quand il est infidèle, et tantôt le récompense en le comblant de grâces. Tout simplement parce que dans le monde d’alors, la proportion de gens vivant selon l’Esprit était encore prépondérante. L’esprit moderne trouvera puéril de résorber une épidémie par des prières publiques et des processions ; il néglige en fait un point essentiel : il y avait alors la prise de conscience collective d’un péché collectif. La foi qui dirigeait alors le monde permettait de déduire que cette épidémie était une réponse méritée du Ciel aux péchés de la cité, de la province ou du pays. Les épidémies et autres catastrophes permettaient de réconcilier l’homme avec son Dieu par la reconnaissance publique de ses péchés. Elles étaient autant de signes de Jonas. Car dans le livre de Jonas, quand celui-ci avertit la ville de Ninive de sa prochaine destruction, que se passe-t-il ? Il est décrété une pénitence publique et collective : la ville reconnaît et expie ses péchés durant 40 jours, évitant du coup la colère divine. Dans l’histoire de France, de nombreuses épidémies ont été résorbées de cette façon : par les prières collectives et une expiation publique et acceptée des péchés du peuple.
Oui mais aujourd’hui, puisque l’homme orgueilleux place sa foi en ses propres capacités et dans le progrès scientifique, que se passe-t-il ? Il n’y a plus de reconnaissance publique du péché, il n’y a plus d’expiation ni d’action salvatrice collective, il n’ya donc plus comme pour Ninive la possibilité de sauver la ville ! Nous allons directement vers la grande catastrophe car le nouvel état d’esprit induit par la pensée matérialiste bloque la prise de conscience et empêche l’adoption des bonnes solutions: c’est le piège ultime du malin. Et pourtant, des « avertissements de Jonas » il y en a : cancers, sida, pour ne rester que dans le domaine de la maladie, sont des maladies typiques de la société de consommation et de la concupiscence de la chair. La solution aurait été de dénoncer publiquement les péchés qui y sont liés, et de les combattre. Mais la pensée matérialiste est passée par là, alors il n’y aura pas de rémission ; cette fois-ci la nouvelle Ninive, Babylone, sera détruite.

4) Le refus et même la négation de la loi naturelle.

Derrière cette nouvelle mentalité se dessine l’esprit de révolte propre au démon, un esprit qu’il insuffle à l’homme dans tous les domaines, y compris celui de la loi naturelle. Prenons quelques exemples :
Les OGM sont des modifications de la nature même des plantes, pour qu’elles contiennent des caractéristiques (notamment de résistance à certains prédateurs) non prévues initialement. Cela veut dire que l’homme conteste la façon dont Dieu a prévu les choses dans sa création, et prétend modifier l’essence même de la plante pour qu’elle réponde à de nouveaux critères qu’il a lui-même formulés, en lieu et place de Dieu. En d’autres termes, la nature, créée par Dieu, est perfectible, et moi, l’homme, je suis capable de l’améliorer.
La contraception illustre bien la volonté humaine de s’affranchir d’une autre loi naturelle, celle de la transmission de la vie. Jusqu’au XXème siècle, l’homme n’avait pas les moyens techniques d’empêcher les conséquences d’une union entre un homme et une femme, conséquences naturelles parce qu’inscrites dans la loi naturelle. En s’y opposant avec succès par les moyens que l’on connaît (contraception), l’homme conduit par Satan non seulement parvient à contourner la loi naturelle, mais cela lui permet de modifier du même coup la perception et la nature de ce geste qu’est l’accouplement, en déconnectant le plaisir de sa fin : la transmission de la vie.
– La théorie dominante du réchauffement et du dérèglement climatique procède de la même mentalité. L’homme se persuade que ses propres actions influent sur le fonctionnement du climat. Il ne croit plus en une loi naturelle indépendante de l’homme, ce qui est pourtant le cas, mais la réécrit et l’adapte selon ses propres vues. Ce signe d’un orgueil démesuré se vérifie avec l’objectif de limiter le réchauffement à 2°C, comme si l’homme était capable d’influer à ce point sur les éléments naturels.

 

L’initiation luciférienne

Démontrer la stratégie d’ensemble de Satan (Diviniser l’homme par la chair parce qu’il en a eu les moyens techniques – chose jamais vue jusqu’à maintenant) permet ensuite de démontrer qu’une fois son système durablement établi, il peut passer à la phase suivante : enfermer les hommes dans un étau dont ils ne peuvent sortir (caractéristique de la toute puissance de la bête) et les y maintenir dès le plus jeune âge grâce à un ensemble de techniques que l’on peut appeler l’initiation luciférienne.

 Celle-ci avait déjà été annoncée en des termes clairs il y a 30 ans par David Spangler, directeur de l’Initiative Planétaire (projet des Nations Unies) :
« Personne n’entrera dans le Nouvel Ordre Mondial à moins qu’il ou elle ne fasse le serment de vénérer Satan. Personne ne fera partie du Nouvel Age sans recevoir une initiation Luciférienne. »

Nous n’allons pas ici débattre de la notion de Nouvel Age ou New age pour savoir si le monde actuel correspond à la définition qu’en faisait Spangler. Ce n’est pas important. L’essentiel est de savoir que dans l’esprit de tous ces initiés, quelle que soient les définitions qu’ils emploient, le nouvel âge est celui de la domination luciférienne sur le monde ; d’autres l’appelleront le règne de l’Antéchrist ; d’autres encore parleront d’ère du Verseau.. La question est de savoir si effectivement tous les êtres humains aujourd’hui passent par cette initiation luciférienne. La réponse est oui.

Cette initiation, c’est l’exposition passive ou active et l’accoutumance à un monde dont les idées, la mentalité, l’état d’esprit, les actes et les institutions proviennent en droite ligne de Lucifer, prince de ce monde et chef des démons, appelé aussi Satan (son nom de guerre).

Je suis au regret de constater, et d’affirmer, que nous sommes tous, depuis quelques lustres, plongés dans un univers luciférien et initiés à celui-ci. Mais initiation ne veut pas dire adhésion. Seuls ceux qui adhèrent à ce système par leurs idées et/ou leurs actes sont marqués par la bête (voilà la signification de la marque de la bête à la main droite ou au front en Apoc. 13:16).

Il ne s’agit pas ici de brosser un portrait exhaustif de cette initiation luciférienne mais d’en démontrer la réalité au travers de quatre volets qui me paraissent particulièrement représentatifs :
– L’utilisation de l’audio-visuel comme principal vecteur de diffusion ;
– La réécriture de la morale sexuelle imposée à l’ensemble de la collectivité ;
– Ses principes institutionnalisés enseignés par l’Education nationale ;
– Une vision du monde basée sur le socialisme d’Etat et le matérialisme athée.

Le détail de cette initiation est donné dans un article publié sur le Grand Réveil le 26 juillet 2017 ; j’invite les lecteurs à s’y référer. Afin de montrer la réalité autant que le machiavélisme et la toxicité de ces idées, j’en extrairai un seul exemple : celui du statut de la néo-femme dans l’ambiance luciférienne actuelle.

La femme luciférienne
Ainsi on a vu éclore, principalement via les institutions, les lois, la littérature, les médias et bien entendu l’ensemble des contenus audiovisuels (télévision, films, séries, jeux vidéos…), un nouveau modèle de femme : après l’avoir libérée sexuellement, puis professionnellement, le nouveau concept est celui de la virilité féminine qui consiste à placer la femme dans des rôles qui lui sont inhabituels, et même souvent contraires à sa nature. Soit la femme est un objet sexuel, soit elle fait preuve d’une virilité exacerbée, apanage de l’homme. On ne peut nier que cette nouvelle façon de penser le rôle de la femme dans la vie de la société est considérablement mise en scène depuis plus de vingt ans par holy-wood.

D’où l’absence de plus en plus remarquée à l’écran des notions de douceur, délicatesse, bienveillance, tendresse, pitié, amour sincère, gentillesse, sincérité, désintéressement, abnégation, altruisme, courage… au profit de la sensualité, de l’opportunisme, de l’égocentrisme, de la brutalité quand ce n’est pas de la violence, de la bestialité, du vulgaire, du sans-gêne, de l’obscénité, de l’impudicité, et, ce qui est de plus en plus grave, de la violence justifiée, dans une culture de mort permanente.

Le plus grave est que ceci rejoint une autre idée dominante particulièrement perverse : celle de la mort institutionnalisée : la femme ne donne plus la vie mais tue son enfant.
La légalisation de l’avortement a transformé la femme qui enfante en femme qui tue son propre enfant. La démarche est identique à ce qui se passe dans la vraie vie où la femme est invitée à se rebeller contre l’harmonie et l’équilibre familial basé sur l’autorité du père et la bienveillance de la mère (l’un est la tête, l’autre le cœur de la famille, les deux sont indispensables tout en ayant une fonction différente), les deux ne formant qu’un dans l’autorité familiale, mais aussi à se rebeller contre sa première mission, donner la vie, par la liberté sexuelle, la contraception et l’avortement. Donc la femme virilisée dans les films, les bandes dessinées et les livres fait la même chose : elle donne la mort.
Jusqu’à maintenant, la femme était le contrepoids de l’homme dans sa bestialité guerrière légendaire; même si une femme pouvait être à l’origine d’un conflit, elles n’y participaient pas et incarnaient la douceur féminine et la force de l’amour dont l’humanité a besoin pour survivre.
Si la femme donne la mort comme l’homme et ne cherche plus à transmettre la vie, alors l’humanité est condamnée.

 Pas besoin de démontrer que la femme qui donne la mort est majoritaire aujourd’hui au propre (dans la vie) comme au figuré (dans les films) : cette mentalité est propre à l’initiation luciférienne.

Fermons la parenthèse.

 

L’union hypostatique, clé de compréhension de l’enjeu majeur de la fin des temps

Troisième et dernier volet de notre démonstration : nous allons expliquer le sens mystique des agissements de Satan, la raison profonde de sa stratégie malsaine.

Pour expliquer l’union hypostatique, nous utiliserons les excellents passages du Traité du Saint-Esprit de Mgr Gaume (1864).
Mgr Gaume commence par citer Suarez : « Il faut tenir pour extrêmement probable que le péché d’orgueil commis par Lucifer a été le désir de l’union hypostatique, ce qui l’a rendu dès le principe l’ennemi mortel de Jésus-Christ.
« En effet, après avoir déjà une première fois introduit son Fils dans le monde, le Père éternel le proposa une seconde fois à l’adoration des anges et leur révéla le mystère de l’Incarnation. Or à cette révélation, Lucifer et ses anges refusèrent à Jésus-Christ leur adoration et leur obéissance. Suivant la doctrine commune des Pères, le démon a péché par envie contre l’homme. »

 « Quand il sut que le Verbe devait s’unir à la nature humaine afin de la diviniser, et en la divinisant l’élever au-dessus des anges, au-dessus de lui-même Lucifer, alors il ne se tint pas dans la vérité. L’orgueil entra en lui ; l’orgueil amena la révolte ; la révolte, la haine ; la haine, la chute. »

 « Le dogme de l’Incarnation suffit pour expliquer la chute de Lucifer, [car] ce mystère est le fondement et la clef de tout le plan divin. »

La connaissance de l’union hypostatique et de sa nécessité absolue dans le plan divin, éclairent parfaitement le mystère de l’Incarnation, mais éclaire aussi la véritable stratégie de Satan.

En quoi consiste l’union hypostatique ?

Mgr Gaume explique :
« Descendue de Dieu, toute la création, matérielle humaine et angélique, doit remonter à Dieu ; car le Seigneur a tout fait pour lui et pour lui seul. Mais une distance infinie sépare le créé et l’incréé. Pour la combler un médiateur est nécessaire. Formant le point de jonction, et comme la soudure du fini et de l’infini, ce médiateur sera le lien mystérieux qui unira toutes les créations entre elles et avec Dieu.
Quel sera-t-il ? Evidemment celui qui, ayant fait toutes choses, ne peut laisser son ouvrage imparfait : ce sera le Verbe éternel. A la nature divine il unira hypostatiquement la nature humaine, dans laquelle se donnent rendez-vous la création matérielle et la création spirituelle. Grâce à cette union, dans une même personne, de l’Etre divin et de l’être humain, du fini et de l’infini, Dieu sera homme et l’homme sera Dieu. Ce Dieu-homme deviendra la déification de toutes choses, principe de grâce et condition de gloire, même pour les anges, qui devront l’adorer comme leur Seigneur et leur maître. »

« Lucifer n’a pas péché en ambitionnant d’être égal à Dieu ; il était trop éclairé pour ignorer qu’il est impossible d’égaler Dieu, puisqu’il est impossible qu’il y ait deux infinis. Aussi le prophète Isaïe ne lui fait pas dire « je serai égal » mais « je serai semblable à Dieu« .

« Il est évident que Lucifer a péché en désirant d’une manière coupable la ressemblance avec Dieu. C’est ainsi qu’il désira l’union hypostatique, l’office de médiateur et la place réservée à l’humanité du Verbe, comme lui convenant mieux qu’à la nature humaine, à laquelle il savait que le Verbe devait s’unir. »

On comprend mieux maintenant la finalité du plan de Satan et son objectif réel en cette fin des temps où Dieu l’a autorisé à jouir d’un pouvoir qu’il n’avait jamais eu. Il ne s’agit pas seulement de pervertir les âmes, de les ravir à Dieu et d’en emporter le plus possible en enfer. Il ne s’agit pas d’un concours pour savoir qui remplira le plus son domaine, s’il y aura plus d’âmes en enfer qu’au Paradis. Non, il s’agit pour Lucifer de parvenir à ce qu’il a toujours ambitionné parce que ce fut la cause de sa chute : être le médiateur entre l’homme et Dieu, usurper au Verbe le trait d’union qu’il est entre les hommes et Dieu.

Puisque « ce médiateur sera le lien mystérieux qui unira toutes les créations entre elles et avec Dieu » alors Satan a pour ambition d’inverser cette médiation, d’être lui-même le médiateur qui unit la création à un faux Dieu, lui-même, qui s’est rendu semblable à Dieu selon la formule d’Isaïe.

Satan ambitionne de prendre la place réservée au Verbe ; non seulement il entraîne les âmes en enfer, mais il détrône son Seigneur et maître en prenant sa place non seulement dans le cœur des hommes, mais dans celui de ses propres enfants. Car il ya deux types d’hommes : ceux appartenant à Dieu (les enfants de Dieu c’est à dire les chrétiens baptisés) et les autres, païens, infidèles, athées etc… qui appartiennent déjà à Satan et constituent le monde selon saint Paul. D’où son attaque, non plus uniquement extérieure comme avant, mais intérieure ; d’où l’unique autorisation du Seigneur de pouvoir -enfin- entrer dans son Eglise, ce qu’il n’avait jamais pu faire, afin de corrompre les enfants de Dieu eux-mêmes.

 

En quoi consiste la divinisation de l’homme par l’union hypostatique du Verbe?

Il est essentiel à ce stade de comprendre en quoi consiste la divinisation de l’homme par l’union hypostatique.
La divinisation de l’homme trouve son accomplissement dans l’utilisation à bon escient de ses capacités spirituelles. Spirituel veut dire « qui vit de l’Esprit » mais le sens de ce mot est très souvent détourné de son contexte et de sa véritable signification : le seul Esprit valable, c’est le Saint-Esprit, troisième personne de la Sainte Trinité. La divinisation de l’homme consiste donc à le faire vivre du Saint-Esprit, c’est à dire à créer une union entre la créature et son Créateur, créer un lien entre l’homme et Dieu, ce que saint Paul appelle devenir le Temple de Dieu«Ne savez-vous que vous êtes le temple de Dieu (1 Corinthiens 3, 16) ? Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit ? (1 Corinthiens 6, 19)».

L’homme divinisé l’est donc par ses facultés spirituelles, mises en sommeil lors du péché originel, que Jésus est venu réveiller, réactiver en quelque sorte, en nous donnant le Saint-Esprit par le baptême et la Sainte Eucharistie.
Tous ceux qui utilisent le mot « Esprit » ou le mot « Spirituel » en dehors de cette définition (relié au Saint-Esprit) font une grave erreur et contribuent à détourner ces mots de leur sens réel.

On comprend mieux pourquoi, à la messe traditionnelle, nous nous agenouillons au moment de la phrase « et Homo factus est » (et il s’est fait Homme). C’est un hommage à l’union hypostatique et au mystère qui a provoqué la chute de Lucifer et de ses anges : l’Incarnation est le plan de Dieu de tous les temps pour diviniser l’homme par son Fils. On s’agenouille pour remercier le Seigneur d’un tel don et on lui rend grâce pour sa magnificence et la grandeur de ce mystère.

Comment cette divinisation s’accomplit-elle dans la vie de tous les jours ?
Jean-Pierre Dickès, dans son livre La blessure, l’explique en quelques mots :
« Pour vivre ainsi dans le Christ, les moyens sont nombreux; Ce sera la pratique de l’oraison mentale, la prière, la messe, la communion. Tout cela doit entraîner une transformation de l’âme. C’est aussi l’examen particulier, issu de la méthode de saint Ignace. C’est, bien sûr, la recherche de ses propres défaillances, tous les jours de la vie. Et enfin l’accomplissement des devoirs d’état en esprit d’oraison. Tout a été humilité au quotidien dans la vie du Christ. A chacun de mettre dans chacune de ses actions, même banales, une intention surnaturelle. »
Monsieur Olier répétait souvent cette phrase de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis ; c’est le Christ qui vit en moi » (par le Saint-Esprit).

 

Le secret de l’Antéchrist : l’union hypostatique entre l’homme et Satan, c’est à dire la divinisation de l’homme par la chair

Vous commencez  à comprendre à ce stade l’immense supercherie mais aussi l’intelligence suprême de Satan : diviniser l’homme non plus par l’Esprit mais par la chair.

L’homme en union hypostatique avec Dieu n’a qu’un seul but : faire grandir ses facultés divines pour améliorer ses conditions de vie spirituelle.
L’homme en union hypostatique avec Satan utilise ses facultés divines pour améliorer ses conditions de vie matérielle.

L’homme divinisé par Notre-Seigneur souhaite vivre du Saint-Esprit et avec le Saint-Esprit. Il est un temple de Dieu, il le sent et il le sait. Pour lui, les éléments matériels sont au service de sa vie spirituelle, ils sont utiles et nécessaires mais secondaires, ils sont un moyen et non une fin. Les fruits de cette vie selon le Saint-Esprit sont visibles dans sa vie humaine, saint Paul nous les a donnés : « Le fruit de l’Esprit, au contraire, c’est la charité, la joie, la paix, la patience, la mansuétude, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. » (Galates 5:25)

 L’homme divinisé par Satan cherche à vivre matériellement le mieux possible, il voudra améliorer non seulement son confort de vie, de travail, de vie familiale, mais aussi sa santé et sa vie biologique, mais aussi les relations humaines, c’est à dire améliorer les rapports humains via des solutions matérielles.

Pour la première fois dans l’histoire du monde, la période Antéchristique va permettre à Satan de réaliser la promesse faite à Eve : « Vous serez comme Dieu » (Gen. 3:5)

Pour la première fois, Satan va avoir l’autorisation de réaliser par lui-même cette union hypostatique entre lui et les hommes, via un médiateur : l’Antéchrist qui est à la fois une entité matérielle (le système platonicien exacerbé à l’excès) et une spiritualité, la spiritualité de la matière ou la spiritualité de l’homme-dieu.

Cette prise de pouvoir du diable dans le cœur des hommes s’apparente à la fameuse « abomination de la désolation dans le lieu saint » dont parlent le Christ, saint Paul et Daniel à propos de la fin des temps, car Satan s’installe alors dans le Temple de Dieu, c’est à dire en chaque homme, en lieu et place du Christ, et de la même manière : par une union hypostatique qui divinise l’homme, mais cette fois-ci par la chair et non par le Saint-Esprit.

Le démon s’assoit bien dans le sanctuaire de Dieu puisqu’il prend possession de l’homme ; or l’homme n’est-il pas le sanctuaire de Dieu depuis Jésus-Christ?

Il y a substitution de divinité, récupération et inversion de la médiation divine.

 

La divinisation de l’homme

Récapitulons : le seul moyen pour Satan de parvenir à égaler le Christ n’est pas de faire paraître un homme qui lui soit semblable, l’Antéchrist, mais de parvenir à remplacer l’union hypostatique entre l’homme et Dieu par une union hypostatique entre lui et l’homme, se substituant au Christ et le remplaçant dans les cœurs. L’Antéchrist-Antichrist existe bien, ce n’est pas un homme, mais un démon.

Satan parvient au même résultat que le Christ, diviniser l’homme matériellement là où Dieu le divinise spirituellement, mais il lui permet bien d’accéder à des capacité divines qui étaient jusque là réservées au Créateur et à lui seul.

Quelles sont ces capacités divines données à l’homme par Lucifer, qui l’amènent à se proclamer Dieu, à s’adorer lui-même comme Dieu (puisqu’il en a les mêmes capacités) et à adorer indirectement son bienfaiteur, Satan, qui lui a procuré un tel pouvoir ?
Nous n’en donnerons ici que deux, la génétique et la contraception, mais la liste est longue :
on a parlé tout à l’heure de la santé, de la télévision, aurait pu aussi parler de l’électricité, l’aviation, l’automobile, la société de consommation, la chimie (la matière plastique !), l’agriculture intensive, la conquête de l’espace, l’homme qui commande aux éléments naturels et bien entendu l’audio-visuel et l’informatique… toutes ces choses que l’Ecriture appelle des prodiges, rendues possibles par la divinisation de l’homme selon la chair.

La génétique
Parvenir à connaître puis à maîtriser l’ADN des plantes, des animaux et de l’être humain est une capacité récente. Elle touche aux fondements de la création eux-mêmes, donc de ce qui a été créé par Dieu ; c’est une fonction divine par excellence. D’ailleurs les acteurs du transhumanisme ne se targuent-ils pas d’ambitionner de créer de nouvelles cellules, meilleures que les originales ? Oui vous avez bien lu, l’homme pense pouvoir faire mieux que Dieu. Si ceci n’est pas la preuve de la divinisation de l’homme, qu’est ce que c’est ? L’homme avait-il besoin de posséder un tel pouvoir ? et quand il créée des OGM (organismes génétiquement modifiés) n’a-t-il pas pour ambition de modifier les plantes selon ses désidératas, considérant la nature comme perfectible ? Pourtant la nature est bien faite, et tout a été prévu par le Créateur. Il s’agit donc bien ici, non seulement d’une ambition démesurée de créer une nouvelle vie à l’égal de Dieu, mais aussi d’un cri de révolte vis à vis de l’organisation de la vie naturelle, considérée comme inadaptée aux exigences de la nouvelle humanité. Laquelle ? Celle des enfants de Dieu ou celle des enfants de Satan ? La question ne se pose pas pour celui qui vit selon l’Esprit : il n’en a pas besoin car il se soumet à son Créateur et à sa création, pour laquelle il lui rend grâce. Soulignons que l’homme n’est parvenu à ce pouvoir qu’à partir du moment où Satan régnait en maître, u ne fois l’Antéchrist « incarné » dans le monde, c’est à dire après les années 60.
Et que dire de cette affaire récente d’une jeune américaine vierge qui est enceinte par insémination artificielle : une vraie « vierge mère » : l’imitation satanique dépasse la fiction et devient aujourd’hui réalité.

La contraception
Autre domaine que l’homme rêvait de maîtriser : le processus des naissances. Soumis à la rude loi de la reproduction sexuée, l’homme ne pouvait laisser libre à cours aux pulsions sexuelles que Satan lui insuffle fort opportunément. On sait que le péché d’impureté est celui qui mène le plus de monde en enfer ; il fallait donc « libérer » l’homme de ce carcan pour que puisse déferler la société de la liberté sexuelle, et toutes les abominations qui s’en suivent.
La maîtrise des grossesses par la contraception est là aussi une fonction divine puisque l’homme interfère sur une loi naturelle immuable et inaltérable, jusqu’à ce qu’il ait le pouvoir de la modifier. Seul Satan dans la dernière partie de son règne pouvait lui procurer un tel pouvoir.

 

On le savait tout ça, ces ambitions en réalité n’ont jamais été cachées par le démon.
Par exemple, dans le film La beauté du diable sorti en 1950, dont l’histoire est tirée du Faust de Goethe, donc d’un ouvrage du début du XIXè siècle, le diable dit :
« transformer le monde grâce à la science, voilà le but suprême »
Ce que j’explique n’a rien de nouveau, il fallait juste en prendre conscience, et surtout admettre que c’est accompli !

Quant à l’Eglise…
Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier des Académies Pontificales des Sciences et des Sciences Sociales (prélat argentin) lors d’un discours prononcé le lundi 4 avril 2016 a déclaré que «nous vivons un moment magique parce que pour la première fois, le discours de l’Église et le discours du monde représenté par les Nations Unies vont de pair».
La grande prostituée couche dans le même lit que la bête, elle le dit elle-même et ne s’en cache plus ; là aussi, la vérité est sous nos yeux et l’ennemi a l’outrecuidance de l’affirmer haut et fort. Saurons-nous ouvrir les yeux ?

 

Conclusion

Tout l’art de Satan aura été de créer sa religion sans la nommer, sans l’annoncer, sans la montrer. Elle s’appelle communisme, socialisme, capitalisme, laïcité, athéisme, matérialisme, féminisme, humanisme, naturalisme…. tous ces systèmes, pour la plupart en -isme, relient l’homme au diable (religion vient du latin religere : relier) avec une grande subtilité car les hommes adorent le diable indirectement via l’idolâtrie de l’homme tout puissant, de l’argent, de la nature, et bien entendu de la jouissance de la vie matérielle, et de la chair.

Le mal est trop profond, le cerveau est atteint, cette guerre contre l’esprit a fonctionné. Personne, ou presque, n ‘a envie de sacrifier son confort de vie contre une vie spirituelle intense.
Certains essaient de cumuler les deux, les insensés ! Il faut choisir entre vivre selon la chair et vivre selon l’esprit. Ceci n’implique pas que tous ceux qui vivent selon l’esprit soient pauvres, mais ils ont accompli l’essentiel : le refus de cette mentalité matérialiste qui empoisonne les esprits ; ils ont tous eus de nombreuses et douloureuses épreuves ; et tous ont choisi Dieu premier servi, ce qui implique de très nombreux sacrifices dans la vie babylonienne moderne.

Nous l’avons vu, Babylone (le monde moderne) sera détruite car elle a perdu le lien spirituel avec Dieu ; elle n’a plus la capacité de reconnaître et d’expier publiquement ses péchés comme Ninive. Elle sera donc détruite de fond en comble.
J’estime qu’aujourd’hui, compte tenu de la démonstration qui vient d’être faite, nous avons atteint le point de non-retour.

 Je pense que ce que je viens de décrire correspond aux paroles de Notre-Seigneur dans son évangile de la fin du monde :
« Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais.
Et, si ces jours n’étaient abrégés, nul n’échapperait ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. » (Matthieu 24: 21-22)

Et nous devons relier cette démonstration au texte cité en introduction, les versets 37 à 39 de ce même évangile :
« Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme.
Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge survînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. »

Louis-Hubert Rémy expliquait hier en s’appuyant sur les écrits des frères Lémann que pour qu’il y ait intervention divine, il fallait 2 conditions :
1) que le triomphe des méchants soit sur le point de s’achever ;
2) que la purification des bons soit suffisamment accomplie.

Or tout ce que nous venons de décrire correspond aux tribulations et au châtiment du peuple de Dieu, qui a bien été purifié par ce biais, comme l’or que l’on passe au creuset.
Ce ne sont pas les autres qui souffrent, ils sont à la fête. Ils parlent d’ère post-chrétienne pour la France et l’Europe. Ca va être leur tour.

Oui, le monde est jugé et condamné.
Notre-Seigneur va dire : STOP.
Il va mettre fin à l’iniquité, punir les méchants, libérer et récompenser les bons, séparer le bon grain de l’ivraie, en commençant par l’ivraie.

Et comme le Seigneur l’a écrit, peu de gens seront capables de prévoir cet instant, car jusqu’au bout, le commun des mortels ne se doutera de rien. Sauf ceux missionnés pour le dire. Nous sommes arrivés à cet instant.
Doit-on rappeler que l’instant en question est l’équivalent du déluge ?
Que fut le déluge ? La destruction totale en très peu de temps (40 jours) de tout être vivant sur la terre, à l’exception de ceux entrés dans l’arche.

Or que fait Satan ? Il imitera le Christ jusqu’au bout
– Une longue vie cachée
– 3 ans et quelques de vie publique (commencés en 2015 par les Charlie : je suis Satan)
– il meurt : il provoquera lui-même la chute de Babylone, son monde, le monde moderne dont est lui-même l’artisan
il ressuscite : sauvegarde de son petit reste, ses 500 millions, dûment annoncés par « ses » prophéties sur le Stonhenge américain
– il ne reste qu’en compagnie des siens exclusivement, comme le Christ après la résurrection.

Car il n’est pas question pour Satan d’envisager son monde et son ère avec des restes de chrétiens. N’oublions pas que son action n’aura pas permis d’éradiquer toute la foi chrétienne ; après tout, même apostats, schismatiques ou hérétiques, les chrétiens adorent toujours Jésus-Christ comme Dieu, et vouent une grande dévotion à la Vierge Marie. Deux aspects intolérables dans le futur monde de Satan.
Par conséquent, son projet final est de détruire de fond en comble l’ensemble du monde chrétien, d’où l’objectif affiché de ne rester qu’à 500 millions de personnes sur terre… les siens exclusivement. Comment supprimer 7 milliards de personnes ? par le feu nucléaire, l’épidémie, la dévastation.

Il ne faut pas oublier que les Illuminatis nous l’annoncent depuis bien longtemps par le cinéma ; on peut prendre « Terminator » comme exemple, mais il y en a bien d’autres : il y a le « jugement dernier », la fin du monde, et puis la suite
La suite, en réalité, pour ces messieurs, c’est leur nouveau monde après avoir éradiqué tous ceux qui les gênaient (les chrétiens) ou qui étaient en trop. Physiquement et définitivement.
Ces gens là sont des fous furieux, c’est même encore pire : ils savent qu’ils sont damnés, alors ils n’ont plus rien à perdre, ils iront jusqu’au bout.
Leur seule contrainte consiste à se mettre à l’abri au moment voulu aux endroits prévus à cet effet, dans un scénario digne du film « 2012 ». Or ces gens-là ont le pouvoir d’appuyer sur le bouton du feu nucléaire et du reste.

En somme le grand nettoyage va commencer, car ils ont prévu de détruire eux-mêmes le monde qu’ils ont construit. Une auto-destruction.
Sauf que… nous appelons cet événement le châtiment des méchants, parce qu’il ne finira pas par leur victoire mais par leur perte.
Voilà le jugement : nous savons qu’il correspond au châtiment des méchants, qui sera en même temps la libération des justes. Parce qu’à cet instant précis, Dieu interviendra pour sauver les siens.

Comment le divin interviendra-t-il pour contrecarrer les projets du démon ?
Nous le savons pas, mais nous pouvons espérer une ultime miséricorde.

Le 8 décembre 2016, en revenant d’une procession aux flambeaux parisienne de la fête de l’Immaculée Conception, je notais les pensées suivantes :
« Satan ne nie pas Dieu, il fait en sorte que les hommes se détournent de lui, il organise le « grand remplacement » dans les cœurs : les hommes idolâtrent l’argent, les plaisirs, la chair, le matérialisme, afin d’oublier jusqu’à l’existence même de Dieu. Mais il ne peut pas faire plus.
Il fera croire jusqu’au bout qu’il va remplacer Jésus, qu’il aura son Messie pour être adoré à sa place en chair et en os ; mais ce n’est pas possible.
Donc une fois que son empire est prêt, qu’il est à son apogée, il ne peut que gagner du temps, faire croire à ses fidèles que le Messie va arriver, alors qu’en réalité personne ne viendra. C’est là sa plus grande mystification : il fait croire qu’il faut organiser le chaos pour faire venir son Messie, mais son but réel est la destruction du monde car il sait que s’il enclenche aujourd’hui le chaos et une destruction à grande échelle, il fera une moisson d’âmes dans des proportions gigantesques . Et il n’a plus que ça à faire.
C’est là que Dieu va le contrer : il autorisera juste ce qu’il faut de chaos le temps de permettre une ultime prise de conscience et de laisser ses apôtres des derniers temps prêcher une dernière fois ; et puis ce sera la fin, la fin des bêtes qui n’auront pas tenu leurs promesses car elles ne peuvent le faire : le dragon est menteur jusqu’au bout. »
J’espère que la Sainte Vierge m’a inspiré ces lignes et que les hommes auront la possibilité d’un dernier sursaut avant la chute finale.

Une chute nécessaire pour la purification de la terre et l’avènement du règne conjoint du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur immaculé de Marie.

 

Pour télécharger le fichier pdf de l’article, cliquez ici : Le jugement du monde

473 Commentaires

  1. Jéronimo

    Et tout état de cause, Emmanuel Macron est bien sous influence maçonnique, donc magique. La Franc-maçonnerie met en effet en œuvre des rituels et toutes sortes d’incantations à caractère occulte.

    Plusieurs médias reconnaissent ouvertement cette influence :
    http://www.valeursactuelles.com/politique/emmanuel-macron-et-les-francs-macons-86024
    « Omniprésents pendant la campagne, les “frères” ont joué un rôle décisif dans l’accession au pouvoir du président. Et comptent garder leur influence.
    Rassembler ce qui est épars. C’est la devise que se sont choisie les membres du Cercle Camille-Desmoulins, qui rassemblent au sein d’une association fraternelle les francs-maçons, quelle que soit leur obédience, qui se reconnaissent dans les idées et l’action d’Emmanuel Macron. À ce jour, près de 500 y ont déjà adhéré. Parmi eux, 80 % sont par ailleurs membres d’En marche !»
    « Emmanuel Macron semble prendre un malin plaisir à jouer des codes maçonniques. Quitte à semer le trouble et à flirter toujours plus avec l’ésotérisme. Pour sa photo officielle, dont il a soigné chaque détail, il n’a pas manqué d’y glisser certains symboles, insignifiants pour le plus grand monde, mais riches de sens pour qui a été initié. Ici, une horloge à double cadran. Là, un coq visible sur l’iPhone posé sur son bureau, comme nous le fait remarquer un frère du Grand Orient de France. Une manière de souligner qu’il n’entend pas rompre avec les racines du pays autant qu’un clin d’oeil appuyé à l’attention de ceux qui sont entrés en maçonnerie et se souviennent que : “Dans le cabinet de réflexion, lorsque le profane lève les yeux, il voit ce coq, symbole solaire, qui lui annoncera la fin de sa nuit éternelle et le triomphe de la lumière sur les ténèbres.
    Des expressions qui ne trompent pas
    Pendant la campagne présidentielle, comme pour se concilier tous les publics, Emmanuel Macron n’hésitera pas à utiliser le langage propre à ceux qui ont revêtu le tablier. C’est ainsi que, convoquant une conférence de presse après avoir appris que Manuel Valls s’apprêtait à lui annoncer son soutien, le candidat d’En marche! rappelait que son mouvement n’avait pas vocation à ressembler à une auberge espagnole et prenait le soin d’ajouter : « Après, que toutes celles et ceux qui se retrouvent en leurs grades et qualités dans ce projet le rejoignent, c’est formidable. Ils sont simplement en train de démontrer que j’avais raison de ne pas subir les règles du système actuel. » “En leurs grades et qualités” est justement l’expression consacrée que les maçons emploient pour introduire leur discours en loge. »

    https://www.challenges.fr/france/macron-franc-macon-le-point-sur-le-pouvoir-reel-des-freres-en-macronie_561197
    « Cela a commencé dès le discours d’investiture, prononcé devant une pyramide, celle du Louvre, symbole cher aux francs-maçons. Il y a eu ces mots du nouveau président, « en vos grades et qualités », caractéristiques du vocabulaire maçonnique. Et puis la photo officielle, avec cette mystérieuse horloge à deux cadrans et ce coq se reflétant sur un téléphone portable. Le coq, symbole de la France, certes, mais aussi de l’initiation à la franc-maçonnerie, annonçant au profane le triomphe de la lumière sur les ténèbres. «

    Il y aurait donc une panne de « l’effet magique » en ce moment, malgré tous leurs rituels…y compris sacrificiels ?

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