Controverse Huonder : défense de la FSSPX

Depuis deux mois, une meute de chiens déchaînés s’attaque avec virulence à la Fraternité saint Pie X (FSSPX) à propos de ce qu’on peut appeler l’affaire -ou la controverse- Huonder. Et puisque la meute grossit chaque jour de nouveaux membres, la bave aux lèvres, le verbe hargneux et la morsure facile, tandis que la FSSPX ne cherche pas à se défendre, ou du moins trop mollement, je prends l’initiative, moi simple fidèle, de prendre leur défense, sans en avoir l’autorité, ni la légitimité ni même, peut-être, les compétences, mais je m’exprimerai avec mon cœur et les informations dont je dispose. Et puis il faut bien que des voix se lèvent pour assurer une défense qui tarde à arriver. Après tout, les détracteurs de la FSSPX sont-ils plus légitimes ? Ce sont des gens qui s’expriment en leur nom propre, ils ne constituent et ne représentent une quelconque autorité, ils ne font qu’émettre des avis personnels et subjectifs.

De quoi s’agit-il ?
Il y a quatre ans en mai 2019, l’évêque émérite de Coire (Suisse), Mgr Vitus Huonder, membre de l’Eglise moderniste actuelle, dite « conciliaire » (car issue du concile Vatican II) a choisi pour lieu de retraite de se retirer dans une maison de la Fraternité saint Pie X en Allemagne, avec l’accord des autorités de ladite Fraternité. Cette décision, à l’époque suscita déjà un tollé de la part de ceux qui estimaient, à tort ou à raison, que cet événement équivalait à faire entrer le loup dans la bergerie. Nous en étions là, sans incident notable depuis, lorsqu’on apprit incidemment que Mgr Huonder avait célébré une messe chrismale au séminaire de Zaitzkofen de la FSSPX en Allemagne ce Jeudi Saint, 6 avril 2023. Rappelons, pour la bonne forme, que la messe chrismale se célèbre une fois l’an, le Jeudi Saint, exclusivement par un évêque, et qu’au cours de celle-ci, l’évêque consacre le saint Chrême qui servira durant toute l’année liturgique pour l’administration des sacrements de Confirmation et d’Ordre, et bénit les saints huiles qui serviront aux sacrements du Baptême et de l’Extrême-onction. Nouveau tollé cette fois-ci, qui n’en finit pas, qui repose sur le raisonnement suivant : Mgr Huonder ayant été ordonné prêtre puis évêque dans le nouveau rite d’ordination institué par Paul VI en 1968, il y a doute sur la validité de ces ordinations, donc doute sur la validité des sacrements qu’il administre, donc doute sur la validité des saintes huiles consacrées ce Jeudi Saint. Du doute à l’affirmation d’invalidité totale, il n’ya qu’un pas : certains n’hésitent pas à dire, ou tout du moins à suggérer fortement, que le rite d’ordination de Paul VI étant considéré dans les faits comme invalide, alors les saintes huiles consacrées par Mgr Huonder sont également invalides, ce qui frapperait d’invalidité les sacrements qu’administreront ensuite les prêtres de la FSSPX avec ces saintes huiles. Ce serait une première ; et l’accusation est grave. A ces doutes successifs est ajoutée une troisième présomption, celle que Mgr Huonder serait appelé à prendre de hautes responsabilités dans la FSSPX, certains n’hésitant pas à affirmer, toujours sans preuve, que celui-ci ordonnerait à terme des prêtres et pourquoi pas des évêques, au sein de la Fraternité.
Je récapitule les griefs : trois accusations gratuites -je dis bien gratuites- et graves, présentées comme de quasi-certitudes, ébranlent la confiance des fidèles : d’abord sur les intentions et le rôle supposé de Mgr Huonder dans la Fraternité, considéré avec insistance comme le loup dans la bergerie ; ensuite sur la validité ou non des saintes huiles qu’il a consacrées ce Jeudi Saint ; et enfin sur son avenir supposé au sein de la Fraternité.

Qui annonce ça ?
Pour la plupart, des sédévacantistes et assimilés. J’insiste sur le « et assimilés » parce que beaucoup me répondront qu’ils ne sont pas sédévacantistes. Peu importe, ils sont à mettre dans le même panier, ils en ont le même mauvais esprit, la même agressivité, la même façon de présenter des présomptions comme des certitudes et de remanier la théologie selon leurs thèses en annonçant se baser sur « la » théologie alors qu’il s’agit de « leur » théologie ; et enfin, même haine à peine dissimulée envers les grandes œuvres qui font vivre la Tradition, à commencer par la FSSPX. La plupart des prêtres détracteurs et accusateurs sont d’anciens de la FSSPX ; ceci peut expliquer cela. Parmi les réactions passionnées de ceux que je compare à des chiens ayant trouvé un bon nonos à ronger, il y a l’abbé Salenave (vidéos + site web), l’abbé Rousseau (idem), l’abbé Pinaud (double page accusatrice dans Rivarol du 26 avril 2023), plusieurs sites ou associations se disant catholiques traditionalistes (en réalité sédévacs ou assimilés), et vendredi 26 mai, les éditions Saint-Rémi (ESR) qui se sont fendues d’un e-mailing particulièrement angoissant envoyé à toute leur base de données, etc… je n’ai pas cherché à recenser tout le monde. Personne, parmi tous ces gens, ne constitue une autorité légitime dûment reconnue, chacun parle en son nom propre, il faut le savoir.
Et tous ces donneurs de leçons à la parole venimeuse et in fine malveillante, s’érigent en gardiens impitoyables de la foi, et se considèrent nantis d’une mission quasi divine : sauver l’Eglise et la Tradition d’un très grand danger. Mais on peut sincèrement se demander si le plus grand danger, ce ne sont pas eux-mêmes. Est-ce vraiment rendre service à la Tradition que de semer le doute, la division, de susciter des dissensions et des discordes en agitant les cœurs ?
Obnubilés par leur obsession du rejet de la Rome conciliaire, ces hommes suivent leur pensée sans chercher à connaître ou comprendre la volonté de Dieu en ces temps de grandes tribulations ; du coup ils oublient, ou négligent, un point essentiel : nous vivons le mystère d’iniquité, notion que j’étudie en tant qu’eschatologue. Or j’ai pu observer que la théologie n’a pas réponse à tout, et qu’elle n’a pas suffisamment envisagé que les deux principales conséquences du mystère d’iniquité, à savoir l’apostasie des enfants de Dieu et la défaillance des autorités jusqu’au plus haut niveau, jusqu’à en devenir hérétiques (!) pour certains, auraient lieu dans l’Eglise même. Les Pères de l’Eglise et les théologiens s’attendaient à une Eglise réduite à la portion congrue, persécutée et entourée d’ennemis, mais pas à ce qu’elle apostasie elle-même, et encore moins le pape. Le bon grain et l’ivraie poussent dans le même champ, c’est à dire l’Eglise ; ces hommes préfèrent sortir du champ, elle est là l’erreur, car ils s’excluent de l’Eglise, d’où leur hargne envers un Mgr Lefebvre qui, divinement inspiré, avait compris qu’il fallait rester dans l’Eglise coûte que coûte mais sans participer à ses erreurs, en y constituant le bastion indépendant qui fait perdurer, envers et contre tout, la saine doctrine, la sainte liturgie et un sacerdoce non dénaturé. D’où un statut certes inconfortable parce que bancal, mais qui résout à la fois le mystère d’iniquité tel qu’il s’est réalisé et la promesse que les forces de l’enfer ne prévaudront pas contre l’Eglise de Dieu. Pour que cette promesse s’accomplisse, il fallait que la Tradition reste dans l’Eglise dont elle constitue la partie saine.
Ceci est une explication, évidemment imparfaite car le mystère d’iniquité contiendra toujours une partie obscure, mais elle se tient, et surtout contredit la pensée des sédévacantistes et assimilés, qui refusent d’envisager une telle éventualité, d’où leur hargne contre, pourtant, ce qui constitue la partie de l’Eglise non déformée, non faussée, non apostate, et non hérétique : la Tradition, à commencer par la FSSPX, seule entité qui n’a pas failli, quoiqu’on en dise, même si les hommes qui la constituent et la dirigent sont, eux faillibles, et ne trouvent pas forcément tout de suite le bon chemin. Mais Dieu veille et la protège, cessons donc d’accumuler des procès d’intention là où les événements contredisent certaines velléités présumées. Je pense notamment à ce pauvre Mgr Fellay, accusé des pires mauvaises intentions, alors que sur le terrain, il n’en a rien été. Mais beaucoup s’entêtent à prendre leurs désirs pour des réalités, même si les faits les contredisent. Heureusement, l’histoire retiendra les faits, pas des suppositions.

Prenons donc maintenant la défense de la FSSPX, et passons ces différents points en revue.

1) Sur le rôle, les intentions et la présence de Mgr Huonder au sein de la Fraternité

Pour lever toute ambiguïté, le communiqué de la Maison mère de la Fraternité du 20 mai 2019 précisait que : « Selon une volonté exprimée depuis longtemps, Mgr Huonder se retire dans une maison de la Fraternité Saint-Pie X. Le seul et unique but de cette démarche est de se consacrer à la prière et au silence, de célébrer exclusivement la messe traditionnelle, et d’œuvrer pour la Tradition, unique moyen de renouveau de l’Église. »
Bref Mgr Huonder fut présenté comme un jeune retraité n’ayant pas pour objet de prendre des responsabilités au sein de la Fraternité. C’est bien ce qui s’est passé. Il a rendu quelques services en tant que prélat dans un cadre défini à l’avance, et qui a été respecté.
Les détracteurs relèvent que depuis 2015 Mgr Huonder avait été chargé par le Vatican d’entretenir des relations avec la FSSPX, très exactement « d’entamer des discussions » ce qui est très vague, sa sensibilité au rite traditionnel y étant probablement pour beaucoup. Mais rien ne dit qu’il poursuive cette mission encore aujourd’hui, en tout cas ce n’est pas l’objet officiel de sa présence, et c’est bien ce qui se passe.
Donc les méchantes langues ne se basent que sur des suppositions, à partir de quelques mots prononcés ici et là, pas toujours heureux ni clairs certes, mais qui n’ont pas été suivis d’effet sur le terrain.
D’autre part, pour que la direction de la Fraternité accepte son intégration, il est évident qu’elle s’était assurée au préalable de la sincérité des intentions de Mgr Huonder, et notamment de son renoncement à la doctrine et à la liturgie conciliaires au profit de la seule Tradition. Ce sont les termes du communiqué, cosigné par Mgr Huonder et le Supérieur général l’abbé Pagliarani. Les accusations de loup introduit dans la bergerie soupçonnent donc la direction de la Fraternité de légèreté, d’inconséquence, voire de complicité du berger avec le loup. Cette pensée est malveillante et démentie par tous les actes de l’abbé Pagliarani, qui prouvent au contraire sa volonté de maintenir la société dans la droite ligne instituée par Mgr Lefebvre, sans aucune concession, ni doctrinale, ni liturgique avec la Rome conciliaire ; sans compter que, au vu de ses plus récentes déclarations, l’abbé Pagliarani ne se fait aucune illusion sur Bergoglio et sa mission destructrice. Le soupçonner d’accueillir de son plein gré un hypocrite missionné par Bergoglio pour investir la Fraternité de l’intérieur, relève de la médisance si ce n’est de la diffamation, mais sûrement pas de la réalité.
Ceci m’amène à un sujet connexe : la réalité de la conversion de Mgr Huonder. Si la FSSPX l’a accepté en son sein, c’est bien parce qu’elle avait constaté au préalable sa conversion à la Tradition, et qu’elle s’en était assurée, probablement plus que pour tout autre converti, vu les remous soulevés par son arrivée. On peut émettre deux remarques à ce sujet :
– Mettre en doute la réalité et la sincérité du converti est déplacé. Je suis moi-même amené régulièrement à rencontrer de nouveaux convertis à st Nicolas du Chardonnet : quel que soit leur passé, ils bénéficient d’un a priori favorable, personne ne pense à mettre en doute la sincérité de leur conversion, ni à les considérer comme des hypocrites ou des agents doubles. Sauf pour Mgr Huonder, celui-là a droit à un a priori négatif de la part de beaucoup, alors qu’étant sous le feu des projecteurs, c’est peut-être celui dont on s’est le plus assuré de la sincérité !
– Et d’autre part, s’étendre sur son passé relève de la malhonnêteté intellectuelle. On se doute bien que ce dernier est probablement lourd et chargé comme pour beaucoup de prélats conciliaires. Mais ce n’est pas ainsi que le Père réagit lorsque l’enfant prodigue revient à la maison, cependant c’est le reproche effectué par son frère aîné, l’œil mauvais et la rancune tenace. Laquelle des deux attitudes devons-nous imiter dans cette parabole ? Ainsi donc, il est inutile de faire des conférences pour détailler tout son passé conciliaire, afin de susciter le doute sur sa démarche : le simple fait de rejoindre la FSSPX -et que celle-ci l’accepte- sont des aveux du rejet de son passé conciliaire.
Et j’en viens au troisième aspect : une autre des critiques consiste à demander, si ce n’est exiger, que l’intéressé procède à une dénonciation publique et explicite de son passé. Mais depuis quand dicte-t-on à quelqu’un la façon dont il doit se convertir ? Le simple fait de rejoindre une structure comme la FSSPX est en soi une preuve publique de ce renoncement, doit-il en faire plus ? Et contenterait-il des contradicteurs qui de toute façon font les questions et les réponses ? Seraient-ils satisfaits ou exigeraient-ils encore plus ? Il y a fort à parier que la mauvaise foi de ceux-ci l’emporte sur le souhait réel de voir Mgr Huonder confirmer sa conversion.
Alors, sur ce point, il est important de savoir que la FSSPX a réagi ; depuis cette controverse, ont été publiés ce mois-ci par FSSPX News trois entretiens vidéo de Mgr Huonder, en allemand sous-titrés en français, où il explicite sa démarche. Voici les liens sur la transcription des textes des trois vidéos :
https://fsspx.news/fr/news-events/news/un-temoignage-de-mgr-huonder-la-grande-blessure-1-texte-82476

https://fsspx.news/fr/news-events/news/un-temoignage-de-mgr-huonder-la-grande-blessure-2-82492

https://fsspx.news/fr/news-events/news/un-temoignage-de-mgr-huonder-la-grande-blessure-3-82511

Chacun pourra se faire plus facilement une idée sur la démarche de Mgr Huonder, en évitant les déformations des « on dit » et autres interprétations tendancieuses.

2) Sur la validité ou non de son ordination, et, partant, de la validité des sacrements qu’il confère

Ce sujet est au centre de la controverse et de la discorde. Depuis 1968, les sédévacantistes et assimilés ont produit une vaste littérature pour tenter démontrer le caractère invalide du rite d’ordination institué par Paul VI, selon un procédé reposant à peu près sur cette idée : quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage. Il est certain qu’une des principales et premières motivations de la création de la FSSPX en 1970 par Mgr Lefebvre avait pour but d’ouvrir un séminaire où l’enseignement et les rites d’ordination seraient préservés de l’esprit, de la doctrine et des dérives issus du concile Vatican II. C’est un fait, mais celui-ci diffère du jusqu’auboutisme de l’esprit sédévacantiste dans la mesure où ce qu’il fallait éviter c’était tout ce qui provenait du concile, parce que très vite douteux, alors que les rites, la doctrine et la liturgie existant jusque-là ne posaient aucun problème. Voilà pourquoi Mgr Lefebvre n’a rien ajouté, rien enlevé, il s’est contenté de poursuivre ce que faisait l’Eglise jusqu’au concile et ses réformes, c’est-à-dire jusqu’en 1962. Il n’était pas question d’invalidité des sacrements mais de doutes sur ceux-ci pour une raison précise, que Mgr Lefebvre explicitera dans le sermon qu’il prononça lors des sacres de 1988, qui sert encore de référence, et que voici : « Tous ces séminaristes qui sont ici présents, si demain le Bon Dieu me rappelle, de qui recevront-ils le sacrement de l’ordre ? Des évêques conciliaires, dont les sacrements sont tous douteux, parce que l’on ne sait pas exactement quelles sont leurs intentions ? Ce n’est pas possible. »
Voilà. En fait, les autorités compétentes n’ont jamais déclaré que le nouveau rite d’ordination de 1968 était invalide, et donc également les sacrements conférés par les prêtres ordonnés selon ce rite, mais douteux. Douteux parce que sur les trois facteurs dont dépend la validité du sacrement, le seul élément qui peut faire défaut est l’intention du ministre.
C’est le second élément de réponse fourni par la Fraternité saint Pie X dans cette controverse. En effet, dans le numéro du Courrier de Rome daté de mars 2023 (mais paru fin avril, après le début de la controverse), l’abbé Jean-Michel Gleize explique la position théologique de la Fraternité sur ce sujet, dans un article de 6 pages intitulé « Tous douteux ? ».
Il revient notamment sur les propos de Mgr Lefebvre que nous venons de citer :
« La question fondamentale qui se trouve à la racine de cette double difficulté, est celle de l’intention requise à la validité des sacrements. En effet, cette validité dépend essentiellement de trois facteurs : la matière, la forme et l’intention du ministre. Dès lors que la matière et la forme sont assurées, le seul élément qui peut encore faire défaut et rendre invalide le sacrement est l’intention du ministre. Or, seuls les deux sacrements de l’extrême-onction et de la confirmation présentent une matière douteuse, en raison du fait que Paul VI a rompu une tradition pourtant bimillénaire, autorisant l’utilisation d’une huile autre que l’huile d’olive. »
Il ajoute :
« Il est de foi divine et catholique définie qu’une intention du ministre est requise à la validité des sacrements. »
Il n’est pas nécessaire de développer plus et de partir dans des controverses sans fin et stériles sur la validité ou non du rite réformé par Paul VI, heureusement les plus honnêtes des détracteurs reconnaissent que l’enjeu se situe principalement sur cette fameuse intention.
Or comment peut-on douter de l’intention de Mgr Huonder dans cette consécration de saintes huiles, puisque l’on sait que les autorités de la Fraternité ont validé sa conversion ? Et ont validé ce choix de célébrer une messe chrismale ?
En effet l’abbé Rousseau, un des détracteurs, nous apprend que « l’abbé Pagliarani, dans la lettre aux Supérieurs de la Fraternité (6 avril 2023) a annoncé le ministère épiscopal de Mgr Huonder pour le Jeudi saint : « Monsieur le Supérieur général a jugé convenable d’inviter Mgr Huonder à célébrer la première fois une messe chrismale, au séminaire de Zaitzkofen. Ce sont donc quatre messes chrismales qui seront célébrées cette année dans nos séminaires : à Dillwyn par Mgr de Galarreta, à Ecône par Mgr Fellay, et à La Reja par Mgr Tissier de Mallerais. »
Donc si l’abbé Pagliarani a jugé convenable que Mgr Huonder célèbre une messe chrismale, c’est bien parce qu’il savait qu’elle serait valide et qu’il n’en doutait pas !
Là encore, pour que les arguments d’en face soient valables, il faudrait considérer l’abbé Pagliarani comme un traître, ou un inconscient, ce qui reste à prouver dans les deux cas.
Mais que peut-on rétorquer à des fous furieux lorsqu’ils écrivent :  » L’enseignement de l’Eglise est formel, les sacrements douteux doivent être considérés en pratique comme invalides. » (selon ESR) ? Ce sont des menteurs et des manipulateurs parce que lorsqu’on est sûr de l’intention, le doute sur l’invalidité saute.
C’est à cause de ce doute, et par précaution (je souligne) que la Fraternité saint Pie X réordonne les prêtres consacrés selon le rite de Paul VI. Ah, ce fameux principe de précaution, que ne fait-il pas faire aux hommes ? On l’a bien vu au moment du Covid, exemple frappant des excès du principe de précaution. C’est pour éviter toute ambiguïté, et reproche, que la FSSPX réordonne les prêtres, par précaution et non pas par nécessité absolue. Fallait-il donc réordonner Mgr Huonder, comme certains le réclament, avant de célébrer cette messe chrismale ?
Réordonner un évêque sans autorisation préalable de Rome reviendrait à revenir à une situation similaire à celle des sacres de 1988 ; qui fut un drame dans la Tradition. Avant d’en arriver là, ne peut-on pas estimer que la direction de la Fraternité a très certainement évalué le risque lié à la validité ou non de l’ordination de Mgr Huonder, d’où le mot révélateur du Supérieur général : convenable, ce qui veut dire qu’il a obtenu au préalable suffisamment de garanties sur la validité de l’ordination de Mgr Huonder, autant en tant que prêtre qu’évêque. Doivent-ils toujours justifier leurs décisions ? On l’a vu, la question de la validité de ses ordinations se situent à deux niveaux : la validité elle-même de ceux qui l’ont consacré (or, vu son âge, il est très probable qu’il ait été ordonné par des évêques eux-mêmes sacrés selon le rite traditionnel, donc ce doute est levé), et l’intention de ceux-ci : mais a-t-on déjà vu un évêque ordonner des séminaristes sans avoir l’intention d’en faire des prêtres ? Ça n’a pas de sens. Sur de tels sujets, on doit accorder un minimum de confiance aux autorités compétentes, en l’occurrence à la direction de la Fraternité saint Pie X.

3) Sur son avenir au sein de la FSSPX

Sur ce sujet, nous assistons à de véritables procès d’intention, mais quoi de plus normal chez des gens qui le considèrent depuis 2019 comme le loup dans la bergerie et qui ne changeront pas d’avis, quitte à travestir la vérité selon leurs vues. À ce stade, c’est de l’acharnement couplé à un aveuglement progressif. Enfermés dans leur raisonnement, auto-persuadés du bien-fondé de leur pensée, de leurs analyses et de leur théologie, ces gens-là prennent leurs désirs pour des réalités et l’expriment comme tel.
Ainsi donc, bien qu’aucun élément ne vienne présumer de cette possibilité, ils n’hésitent pas à écrire qu’une des étapes suivantes sera de voir Mgr Huonder procéder à des ordinations sacerdotales au sein de la FSSPX ; il est vrai qu’il l’a déjà fait, en 2018 pour le compte de la Fraternité Saint-Pierre, ce qui prouve que son retour vers la Tradition ne date pas d’hier et correspond à un véritable chemin intérieur. Et pourquoi pas consacrer des évêques ?
Tout le monde aura compris que les détracteurs de la FSSPX insinuent qu’il peut exister une réelle incertitude sur la validité de ces futures ordinations. Ordinations invalides = prêtres invalides = sacrements invalides = une FSSPX ne valant pas mieux que la Rome conciliaire. Doit-on préciser qu’il s’agit là d’une mentalité typiquement sédévacantiste, je dirai même plus : c’est leur fantasme principal. Sauf que ce fantasme est basé sur un prérequis faux : l’invalidité supposée du rite d’ordination de Paul VI, et/ou celle liée à l’intention du ministre officiant. Objections auxquelles nous avons déjà répondu. Mais hélas, pour impressionner les esprits et donner du corps à leur argumentation, certains n’hésitent pas à écrire (le sédévacantiste enragé chez ESR) que « l’implication de l’évêque douteux Vitus Huonder dans les futures ordinations et futurs sacres de la FSSPX, a été annoncée le 18 avril 2023 en visio-conférence aux responsables de la FSSPX par l’abbé Pagliarani. »
Je ne sais pas où il a trouvé ça, personnellement je n’en sais rien, mais permettez-moi de douter de ce douteur professionnel, habitué aux affirmations péremptoires, gratuites, sans preuves, biaisées et déformées.
C’est une fois de plus faire injure à la direction de la FSSPX, les prendre pour des imbéciles ou des traîtres, comme s’ils n’étaient pas capables de repérer le petit jeu de Mgr Huonder, à supposer qu’il y en ait un, et comme s’ils ne prenaient pas la précaution de s’assurer de la validité des ordinations de leurs collaborateurs, surtout à ce niveau. Et comme s’ils n’entendaient pas les mises en garde des détracteurs sédévacs comme des propres membres de la FSSPX car tout le monde n’est pas pro-Huonder, ou peu s’en faut.Ceci porte un nom : mettre la charrue avant les bœufs, affirmer sans preuve, présumer des intentions sans les connaître, autrement dit diffamer, calomnier, tromper les honnêtes gens, déformer, fausser la réalité, bref agir comme ceux qu’ils ont en horreur : les conciliaires.

Un dernier mot : que valent tous ces détracteurs eux-mêmes ? Quelle autorité légitime ont-ils pour intervenir de cette façon ? Ne sont-ils pas, pour la plupart, des prêtres isolés, ou des laïcs en rupture de ban avec l’Eglise et souvent avec les sacrements ? Des prêtres pour certains coupés de l’Eglise, schismatiques, ayant formé leur propre petite communauté ? Eux qui se présentent comme voulant sauver les traditionalistes d’un grand danger, sont-ils conscients que leur façon d’agir a toujours été formellement interdite par l’Eglise de toujours dont ils se réclament, qu’elle n’a jamais toléré, accepté, autorisé ces espèces de corps francs indépendants de toute autorité et de toute juridiction ?
Vivre en dehors d’elle et presque s’auto-proclamer l’Eglise à eux tous seuls ?

Je terminerai ce chapitre sur une interrogation, je lance une idée, une éventualité possible : puisqu’il est difficile d’envisager une nouvelle série d’ordination d’évêques au sein de la FSSPX sans risquer un clash avec Rome, pourquoi la stratégie -ou une des stratégies, en attendant mieux- ne serait-elle pas de recruter des évêques déjà ordonnés, en les convertissant à la Tradition ? Cela résoudrait en partie le problème de la succession des évêques actuels et expliquerait la possible montée en puissance de Mgr Huonder après une phase d’observation.
J’avance cette hypothèse sans savoir si c’est une piste retenue par la Fraternité, en tout cas elle est plausible, dans la mesure où au moins  quatre conditions sont réunies : faire confiance aux autorités de la FSSPX, et pour elles, s’assurer de la validité des ordinations de ces évêques (on l’a vu, c’est faisable, même selon le rite de Paul VI), s’assurer de la sincérité de leurs conversions, et bien entendu, conserver cette stratégie secrète, surtout ne pas l’éventer, sinon Rome mettrait une pression folle sur tous les évêques de la terre.
Cette hypothèse serait un élément de réponse sur le silence de la FSSPX sur cette affaire, même si on préfèrerait qu’elle lève l’ambiguïté en expliquant clairement ses intentions avec Mgr Huonder par un communiqué officiel.

Conclusion

N’en déplaise aux détracteurs de tous poils et à leurs affirmations gratuites, déformantes et biaisées, la controverse Huonder est sur-exagérée, surdimensionnée et surexploitée. Les sauveurs auto-proclamés de l’Eglise et de la Tradition sèment le doute et la zizanie en manipulant les esprits.
Non, le rite d’ordination de 1968 n’est pas invalide même s’il est douteux à cause de l’intention, mais le doute est levé une fois l’intention connue et validée.
Non, la messe chrismale de Mgr Huonder n’est pas invalide, il n’y a pas d’inquiétude à avoir à ce sujet.
Non, la direction de la FSSPX n’est constituée ni d’écervelés, ni d’aveugles, ni de traîtres ou de complices de Rome, mais au contraire d’hommes remarquablement sages, réfléchis, clairvoyants et prudents, parfaitement lucides sur la situation de l’Eglise et sur la personnalité et la mission destructrice du « pape » actuel.
Non, Dieu n’a pas donné tout pouvoir au diable : il l’a autorisé à détruire son Eglise (dialogue de Léon XIII du 13 octobre 1884), d’où son apostasie manifeste, sauf dans la Tradition, mais pas à détruire la Présence divine sur terre, autrement dit le démon peut s’attaquer aux hommes, manipuler les esprits, déformer, fausser, désacraliser la doctrine et la liturgie, détourner les hommes de Dieu, mais pas invalider les sacrements, auquel cas ce serait donner au démon une puissance sur Dieu qu’il ne peut pas avoir, du moins pas au début, pas si tôt. Et rien ne dit qu’il l’aura un jour.
Oui, le mystère d’iniquité est à l’œuvre, toute la terre, toute la chrétienté lui sont soumises et ploient sous la misère, il nous dépasse et nous force à l’humilité et à la confiance en Dieu, ce que Mgr Lefebvre et ses successeurs ont compris et ont accepté, malgré les incertitudes que ça entraîne (et le courage que ça nécessite !), tandis que leurs détracteurs, ceux que j’appelle les sédévacantistes et assimilés, se révoltent contre ce mystère, refusent de l’admettre, et sèment la division et la discorde. Qu’ils se méfient, à force de jouer le jeu du fils de perdition, on finit par être entraîné avec lui.

Louis d’Alencourt, le 30 mai 2023 en la fête de sainte Jeanne d’Arc

Photo : Mgr Vitus Huonder célébrant la messe traditionnelle (doc FSSPX News)

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De quoi faut-il avoir peur ?

Je me demande si le matérialisme n’a pas affecté profondément les esprits, et même définitivement, quels qu’ils soient, du moins dans nos contrées occidentales. En effet, la dimension spirituelle de l’homme, c’est à dire celle qui le relie à Dieu, me semble profondément affectée par la déformation qu’implique en nous l’influence d’un siècle de matérialisme dominateur et vainqueur.
On a beau répéter ce que sont les fruits de l’Esprit face aux fruits de la chair formulés par saint Paul, on se heurte à un mur d’incompréhension totale, y compris dans nos milieux traditionalistes, tant l’attachement aux biens matériels et tant les préoccupations d’ordre temporel sont prégnants et prioritaires dans les esprits, et donc les raisonnements, les repères et in fine les comportements.
Il ne s’agit pas seulement de rappeler l’importance de la vie intérieure, mise à mal et obscurcie par le matérialisme ambiant, mais de redéfinir l’ordre des priorités pour un chrétien sur terre, ordre admirablement résumé par sainte Jeanne d’Arc en trois mots : Dieu premier servi.
C’est exactement l’inverse de nos priorités actuelles où c’est l’homme, sa petite vie, ses conditions matérielles, ses besoins vitaux comme secondaires, son environnement, sa vie en société qui sont, de loin, les premiers servis.
Le démon est remarquablement intelligent car même un catholique pratiquant ne s’aperçoit pas de l’inversion hiérarchique entre la Trinité et les nouvelles idoles : nos préoccupations premières sont l’argent, le progrès technique, le confort de vie, la mobilité (appelée liberté), la santé humaine (peur des maladies, culte du corps) autant d’idoles qui passent bien avant la santé de l’âme, la vie de la grâce, la prière et la fréquentation active et régulière des sacrements.
Juste un exemple, pour être plus explicite : quand je discute des années Covid, j’entends presque toujours parler des confinements arbitraires, des libertés malmenées, des contraintes en tous genres (masques, etc), des incohérences médicales, des mesquineries administratives, de la surveillance étatique accrue, notamment numérique, et bien entendu des fameux vaccins ; mais jamais, ou presque jamais, des églises fermées, des messes interdites et de l’impossibilité d’administrer les sacrements. Et pourtant il était là le problème principal, ainsi que l’absence du rappel, ou si peu, que les épidémies, ou la tyrannie de l’Etat (ici on a eu les deux), ne sont que la conséquence du péché, dont les péchés collectifs, et que les moyens de s’en sortir sont de combattre le péché, de faire pénitence et de réparer les offenses faites à Dieu.

L’homme devrait savoir, et doit savoir, que notre demeure n’est pas sur terre, elle est au ciel, que la vie sur terre n’est que la préparation à la vie éternelle, seule et véritable fin de l’homme sur terre. Mais celui qui a la tête dans les nuages, c’est à dire dans le ciel, et pour lequel la vie spirituelle est prioritaire, est considéré au mieux comme un naïf, un benêt, un inadapté, au pire comme un cinglé ou un illuminé n’ayant pas les pieds sur terre.
Mais à quoi sert de gagner le monde entier si c’est pour perdre son âme ? (Matthieu 16:26).
N’avez-vous pas compris que cette priorisation a pour but de vous mener à la damnation éternelle, par une prépondérance de la vie selon la chair ?

Ne savez-vous pas que Dieu a tout prévu, qu’il sait ce dont nous avons besoin et qu’il a lui-même défini les priorités ? : « Ne vous tourmentez donc pas », nous a dit Jésus, « ne dites plus qu’allons-nous bien manger, qu’allons-nous boire, avec quoi nous habillerons-nous ? C’est tout cela que recherchent les païens. Votre Père du ciel sait que vous en avez besoin ; aussi, vous, cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice*, et le reste vous sera donné par surcroît. » (Matthieu 6, 31-33).
(*justice est à comprendre ici dans le sens de vertus)
C’est pourtant clair : si nous observons les bonnes priorités, nous n’avons pas à nous en faire ; seuls les païens, n’ayant pas la foi, se concentrent sur leur vie terrestre. Mais nous, Dieu nous demande d’abord de l’aimer et le servir, de rechercher son Royaume par des mœurs et une mentalité chrétiennes, basées sur les 7 vertus, les dix commandements et par une véritable vie intérieure, et ainsi nous mettrons notre foi en sa divine Providence : ne vous inquiétez pas de votre vie terrestre, si vous placez votre confiance en moi, tout ce qui vous est nécessaire vous sera donné nous dit-il (le nécessaire, pas le superflu).

Ayez conscience que cette funeste disposition de l’esprit génère trois problèmes majeurs :
L’habitude d’inverser les priorités et de placer notre vie terrestre avant notre vie spirituelle ou céleste ; le piège est redoutable car une vie spirituelle négligée devient secondaire et s’efface petit à petit, imperceptiblement mais sûrement. Il faut donc remplacer une habitude par une autre habitude, c’est le même principe, mais dans le bon sens.
La tentation de s’accorder avec le monde, c’est à dire avec un environnement et un état d’esprit qui nous sont opposés, parce que vivants selon la chair ; si on les laisse s’installer chez nous, dans notre tête, notre cœur et même dans notre environnement matériel sans discernement, alors on finira par les confondre avec la vie selon l’esprit et à les justifier pour éviter de remettre en cause une vie qui en réalité aura été paganisée. Là aussi, se détacher du monde et de sa mentalité est vital pour celui qui ne veut pas être happé par un système démoniaque dans son essence.
La perte de confiance en Dieu : c’est à mes yeux la pire des conséquences. Il nous l’a dit, je viens de le citer : il sait que nous avons des besoins matériels, mais il veut que nous recherchions d’abord la vie spirituelle, que nous nous préoccupions de notre âme avant de notre corps . Il s’agit ici d’une mentalité complètement inversée par rapport à l’actuelle, très difficile à faire comprendre car placer sa confiance en Dieu n’implique ni d’en obtenir des richesses, ni de se tourner les pouces, mais d’agir en se laissant guider par l’Esprit-Saint, à partir du moment où l’on se maintient en état de grâce et qu’on respecte la priorité divine, et celui-ci nous fera effectuer les actions et prendre les décisions qui nous permettront de vivre convenablement et de ne manquer de rien (mais selon les critères du Ciel et non ceux de la société pourrie actuelle !), bref de se laisser guider par la sainte Providence. Ceci n’est possible que lorsque les dispositions de l’esprit sont tournées vers Dieu, la vie éternelle, avant les réalités terrestres, qu’il ne s’agit pas de fuir, mais d’aborder sous un autre angle, celui de Dieu.


Alors, de quoi devons-nous avoir peur ?
De perdre notre âme ou d’avoir des difficultés matérielles de tous ordres ?

Pour mieux expliciter la bonne démarche, j’ai repris le chant des Vendéens « Les bleus sont là » et j’en ai changé les paroles pour les adapter à notre époque et notre situation, mais en en conservant l’esprit. Car ce magnifique chant illustre parfaitement la disposition d’esprit que nous devons avoir : nos angoisses et nos peurs ne sont pas d’ordre terrestre mais spirituel et céleste. Ces martyrs chantent qu’ils n’ont pas peur de la mort mais de vivre en dehors du Seigneur, de l’offenser et de ne plus le servir, et ce en des temps bien plus difficiles que le nôtre.
Voilà les véritables peurs qui doivent être les nôtres, et non pas de perdre notre argent, d’être surveillé par l’Etat ou d’être piqué avec de mauvais vaccins, qui ne sont que des aléas matériels de second ordre.

Voici donc la version moderne des Bleus sont là adaptée par d’Alencourt :

Le démon règne, l’enfer gronde,
Dites les gars, avez-vous peur ?
Nous n’avons qu’une peur au monde,
C’est d’offenser Notre-Seigneur

Le vice est là, la perversion se fonde
Sur l’inversion des valeurs
Nous n’avons qu’un honneur au monde
C’est l’honneur de Notre-Seigneur

Tous les démons, dansant la ronde
Envahissent les esprits et les cœurs
Nous n’avons qu’un espoir au monde
C’est le Cœur de Notre-Seigneur

Le matérialisme est là, son attraction gronde
La chair nous séduit pour être vainqueur
Nous n’avons qu’une gloire au monde
C’est la victoire du Seigneur

Le monde a besoin qu’on le délivre
De la puissance de l’enfer et de sa loi
La promesse qui nous fait vivre
C’est le retour du Christ-roi

Allons les gars, la dernière guerre
Est celle des âmes et de la foi
Quittons Babylone et son univers
Le royaume de Dieu est notre choix

Alors, après avoir lu, chanté, médité ces paroles, de quoi faut-il avoir peur ?
Non ce n’est pas des vaccins qu’il faut avoir peur, de la monnaie numérique, de la surveillance étatique, du pouvoir des machines (IA) ou du grand reset de Schwab, c’est de la déliquescence morale et spirituelle, de l’inversion des valeurs, de la perversion des mœurs (désormais dès la petit enfance !), de l’imposture de la laïcité et des droits de l’homme, de la théologie déformée par l’esprit moderniste conciliaire et de sa liturgie blasphématoire et sacrilège, de l’argent facile et du confort de vie, du matérialisme effréné et de l’esclavagisme du numérique, voilà de quoi il faut avoir peur !
Et de tous ceux et ce qui font le mal, propagent le péché, appellent le mal bien et le bien mal. (Isaïe 5:20).

Bref « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais sont impuissants à tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut à la fois perdre l’âme et le corps en enfer » (Matthieu 10:28).
C’est à cela qu’on reconnaît la Bête et sa marque : lorsque l’ensemble de l’environnement, de la mentalité, des raisonnements et des comportements mènent en enfer, à la damnation.
Un mauvais vaccin ne tue pas l’âme, une monnaie numérique non plus, ce sont des épouvantails qu’agite le Malin pour masquer l’essentiel de son action : prendre possession des esprits pour corrompre les âmes.

Et puis bien sûr il faut avoir peur de ne pas être en état de grâce, de ne pas sanctifier le dimanche, de communier indignement, de ne pas se confesser régulièrement, de commettre des péchés mortels, de se laisser aller aux désirs de la chair, de ne pas combattre ses mauvais penchants, de ne pas exercer suffisamment la charité, de ne pas rechercher l’humilité, de ne pas connaître, approfondir, méditer les Saintes Ecritures et la doctrine catholique, de ne pas placer le Christ au centre de sa vie et de ses préoccupations, de ne pas raisonner chrétiennement, de ne pas éduquer chrétiennement ses enfants, de ne pas défendre Dieu, son Nom, sa loi et ses vertus devant les autres… oui de tout cela nous devons avoir peur.

Pour finir, que ceux qui ont peur des intimidations du système sur leur vie terrestre n’oublient pas la promesse du Seigneur faite en ce jour de l’Ascension :
« Voici les miracles qui marqueront le passage de celui qui a la foi : par mon Nom il chassera les démons, il parlera des langues nouvelles, il pourra prendre en main les serpents et boire sans danger un poison mortel, il lui suffira d’imposer les mains sur les malades pour qu’ils soient guéris. » (Marc 16:17).
Alors n’ayez pas peur ; de toute façon, lorsqu’on se laisse guider par la Providence, lorsqu’on fait le choix de Dieu premier servi dans sa vie familiale, professionnelle et sociale, on saura prendre les bonnes décisions au bon moment, quitte pour certains à boire un poison mortel (certains vaccins ? pour le côté terrestre, mais Bergoglio n’est-il pas un poison mortel lui aussi pour l’âme ?), s’ils ont la foi celui-ci sera sans danger. Mais voilà, il faut retrouver cette foi invincible et cette espérance infinie dans le Seigneur répétant après lui Père entre tes mains je remets mon esprit, ma vie, mon avenir, ma confiance, ma foi et mon amour.


Louis d’Alencourt, le 18 mai 2023 en la fête de l’Ascension du Seigneur

Illustration : l’Ascension de Notre-Seigneur Jésus-Christ

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Le 8ème roi, c’est l’Antéchrist

Nous venons de fêter la Passion et la Résurrection du Christ, puisque nous sommes aujourd’hui le lundi de Pâques.
La Résurrection est appelée par l’Eglise catholique le 8è jour, voici ce que dit mon missel (Feder de 1962) :  » Après les sept jours douloureux de la Semaine sainte, voici le Huitième jour, le jour joyeux de Pâques. « 
Or ce même missel rappelait aussi que « la nuit où le Seigneur ressuscita des morts marque le sommet de l’histoire religieuse de l’humanité ; cette nuit de Pâques où le Christ passa de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, demeure le sommet de l’Année liturgique. »

Ainsi donc, si le 8è jour, celui de la Résurrection du Christ constitue le sommet de la vie chrétienne et de l’histoire du monde, alors le 8è roi de la Bête constitue aussi le sommet de l’édifice construit par l’Ennemi numéro un de Dieu et de ses enfants, dont la manifestation concrète sur terre est appelée l’Antéchrist par les exégètes.

En effet, tous les auteurs se basent sur la Bête de la mer de l’Apocalypse pour définir l’Antéchrist ; or cette bête est constituée de 7 têtes puis d’une 8ème qui récapitule l’ensemble.
Comme d’habitude, le démon singe Dieu : puisque le 8 est le sommet de la chrétienté (ce n’est pas un hasard si le nom de Jésus correspond en grec au nombre 888), alors le 8 de la Bête est aussi le sommet de sa période et de son pouvoir.

Et la 8è tête, ou 8è roi, c’est le pape François, Bergoglio.
Donc nous sommes arrivés au bout, au sommet.

Sans rentrer dans les détails, ce qui serait trop long, nous allons rapidement voir d’une part en quoi consiste l’Antéchrist et d’autre part si la période que nous vivons peut effectivement être considérée comme le sommet de son pouvoir.

L’Antéchrist, c’est quoi, c’est qui ?

Définir l’Antéchrist n’est pas très difficile. Prenons Nietzsche par exemple : dans son livre l’Antéchrist, que dit-il ? Qu’Antéchrist peut se traduire aussi par Antichrist ou « antichrétien ». Ben oui, tout est dit, l’Antéchrist c’est d’abord et avant tout un système, une doctrine, des hommes, voire un homme (le chef) fondamentalement et foncièrement antichrétiens ; et si on est antichrétien, on est un ennemi de Dieu puisque Jésus-Christ est Dieu. Nietzsche ne s’en cache pas, et tous les antichrétiens non plus.
Et qu’est-ce qui distingue ce système antichrétien des autres, de ceux qui l’ont précédé, car il y a toujours eu des ennemis du Christ et de son peuple, c’est d’une part son universalité (cette fois-ci il est mondial), et d’autre part son apparent succès : mis à part les « deux témoins » il est vainqueur quasiment partout. Voilà pourquoi celui-là est appelé l’Antéchrist.
Et comment est-il vainqueur sur les chrétiens, c’est à dire le peuple de Dieu ? Saint Paul nous le dit : en les menant à l’apostasie, c’est à dire à rejeter les fondamentaux de leur propre doctrine pour se tourner vers des fables, doctrine qui je le rappelle n’est pas d’origine humaine mais divine, puisqu’elle est issue de la Révélation, c’est à dire de la Parole de Dieu qui s’est exprimée notamment par Jésus-Christ en personne, prenant la nature humaine pour nous enseigner et nous sauver du péché par son Sacrifice mais aussi par l’institution des sacrements.
Voilà pourquoi les exégètes nous répètent en boucle, s’appuyant sur les Ecritures Saintes, que les deux signes de la fin du monde sont l’évangélisation complète du globe, et ensuite l’apostasie du peuple de Dieu.
Or l’évangélisation du globe a été achevée sous Pie XI au XXè siècle, quant à l’apostasie du peuple de Dieu, elle est le fruit évident du concile Vatican II pour les catholiques, sachant que les protestants et assimilés se sont eux-mêmes exclus du peuple de Dieu donc ils ne comptent pas, et que les Orthodoxes sont environ au même point que les catholiques conciliaires sur les déformations doctrinales de fond, même si ce n’est pas toujours les mêmes.

Revenons à l’Antéchrist.
Toutes les descriptions de l’Antéchrist s’appuient principalement sur celle de la Bête de la mer aux chapitres 13 et 17 de l’Apocalypse. Beaucoup, si ce n’est la plupart, insistent sur le fait que ce sera un homme. Pourtant on a tous compris que cette Bête était une allégorie puisqu’elle a 7 têtes et 10 cornes, et qu’il est dit que « les 7 têtes sont les 7 montagnes sur lesquelles la femme [la grande prostituée] est assise » et que ce sont aussi « 7 rois « . Le texte ajoute (Apoc. 17:11) que « la bête qui était et n’est plus est elle-même la huitième [tête], et elle vient des 7 et elle va périr. »
Soyons logiques : on ne peut pas dire que l’Antéchrist sera un seul homme quand dans le même texte on nous dit qu’il y aura 7 rois, et éventuellement un 8è qui récapitule l’ensemble. Je dis éventuellement car le texte ne dit pas explicitement que le 8è est un roi, mais puisqu’il s’agit d’une 8è tête et que les 7 premières têtes sont aussi des rois, tous les auteurs en ont conclu que la 8è tête pouvait aussi être un 8è roi. Et ces rois sont successifs nous dit le verset 10. Par conséquent, on ne peut pas puiser dans la description de la Bête de la mer pour définir l’Antéchrist et dire en même temps qu’il s’agit d’un seul homme puisque par définition il y en a au moins 7, et probablement 8.
De plus, les auteurs attribuent à cet homme, l’Antéchrist donc, toutes les caractéristiques de la Bête et notamment son pouvoir universel, donc mondial, et absolu, presque divin puisqu’elle se fait adorer ; mais ces caractéristiques ne s’appliquent pas seulement à un des rois mais à tous. Donc l’Antéchrist, s’il n’était qu’une personne, ne pourrait être que l’un de ces rois mais pas tous en même temps. Cela veut dire que l’Antéchrist ne peut pas être seulement un homme, car il faut tenir compte de l’ensemble, et c’est à l’ensemble que sont attribués l’universalité, le pouvoir et la victoire. Voilà pourquoi de nombreux exégètes voient dans la 8è tête le 8è roi, qui serait lui-même l’Antéchrist parce qu’il est le dernier des rois, et qu’il récapitule tout en lui-même, et donc il bénéficie du travail, de la situation et des résultats obtenus par ses prédécesseurs.
Je rejoins moi-même cette position, en ajoutant cette donnée fondamentale : oui on peut parler d’un Antéchrist-personne à la fin du cycle (c’est le 8è et dernier roi), mais l’Antéchrist en tant que tel c’est ce qui a été construit par l’ensemble des rois (les 7+1) et donc il faut parler avant tout d’un système, basé sur des doctrines et des idéologies antichrétiennes, avec de nombreux hommes à son service, le tout façonnant un « type d’homme », l’être humain insipide, paumé, coupé de Dieu et vidé de toute vie intérieure que nous côtoyons aujourd’hui.
Et ce système se construit sur la durée (les 7 rois + 1), durée donnée allégoriquement en 42 mois, qui est évidemment un chiffre codé dont il faut trouver la durée réelle. Mais attention les 42 mois s’appliquent à l’ensemble et non au 8è roi seul, donc il est inadapté d’attribuer à l’Antéchrist-personne, quel qu’il soit, une durée de vie (au pouvoir) de 42 mois.

L’Antéchrist-système : la judéo-maçonnerie et l’idéologie humaniste
Donc l’Antéchrist ce sont les ennemis déclarés de Dieu constitués en un groupe suffisamment puissant pour d’une part obtenir la puissance mondiale et d’autre part réussir à vaincre le christianisme.
Ce groupe, dans l’histoire du monde, il n’y en a qu’un : la judéo-maçonnerie et ses alliés, s’appuyant sur l’idéologie dominante des droits de l’homme, dont l’objet est de diviniser l’homme et de lui faire prendre la place de Dieu. Or ce groupe sur la durée, a bien réussi à prendre une envergure mondiale, à pénétrer et noyauter les cercles du pouvoir dans tous les pays et à imposer l’idéologie de l’humanisme et des droits de l’homme à l’ensemble de la planète, à toutes les nations, tous les peuples, via des structures internationales et leurs relais nationaux. Cette puissance mondiale et cette impressionnante unité de vue est exprimée dans l’Apocalypse par l’expression  » nul ne pourra acheter ni vendre « , c’est à dire qu’on ne peut échapper à cette idéologie où qu’on soit.
Cette déification de l’homme par la science et la technique, qui révèle aussi une incroyable (et illusoire) vanité, conduit l’homme à s’adorer lui-même : c’est la signification du 666, le 6 étant le chiffre de l’homme qui, triplé donc trinitaire, entre dans sa plénitude, celle de l’homme-dieu.

Les 7 rois = les 7 papes
Mais n’oublions pas que Dieu s’intéresse d’abord à son peuple : la bible n’est quasiment que l’histoire du peuple de Dieu. Or depuis Jésus-Christ, le peuple de Dieu ce sont tous les hommes qui croient en lui, les baptisés ; ce peuple est désormais universel, c’est à dire catholique.
Voilà pourquoi il est facile d’identifier les 7 rois.
D’abord parce que la grande prostituée est associée à la Bête ; or l’Eglise est comparée dans l’Ecriture à une femme : elle est l’épouse mystique du Christ. L’Ecriture compare l’apostasie à l’adultère, d’où le nom de prostituée attribué à la femme infidèle, parce que cette infidélité, qui ne lui retire pas pour autant le statut d’épouse -mais indigne-, l’amène à trahir son époux et Maître en allant s’associer à d’autres qui ne sont pas de sa maison. Or l’Eglise catholique issue du concile, par ses rapprochements incessants et ses indécentes allégeances avec les protestants, les musulmans ou les juifs, et le monde matérialiste d’une façon générale, trahit objectivement et visiblement son divin époux.
Ensuite, parce que le texte nous dit que les 7 têtes sont 7 montagnes sur lesquelles la femme est assise ; la femme, on vient de le voir, c’est l’Eglise issue du concile ; quant aux 7 montagnes, pas difficile de faire le lien avec Rome, la ville aux 7 collines.
Donc tout se tient : les 7 rois, et bien sûr les 7+1, sont 7 papes. Cette thèse est largement partagée par de nombreux exégètes, voilà pourquoi beaucoup voient dans l’Antéchrist un pape. Ils ont raison, c’est le dernier de la liste.
Là encore l’histoire nous permet d’établir facilement le lien : le pape redevient un souverain (donc un « roi » au sens propre) par les accords de Latran du 11 février 1929. Et depuis Latran, il y a bien 7 papes qui se succèdent, jusqu’au 8è, Bergoglio.
Bien sûr que les deux premiers papes, Pie XI et Pie XII ne sont pas eux-mêmes complices de la Bête, mais il faut voir l’Antéchrist comme un tout : la période était déjà favorable à l’insertion de taupes et de traîtres à l’intérieur du Vatican, tandis que la mentalité matérialiste globale faisait son travail de fond dans les esprits, les préparant insensiblement à l’ouverture au monde qu’ils feront au concile, une fois mûrs.
L’annonce de la démission de Benoît XVI, 7è roi de la liste, le 11 février 2013, soit 84 ans jour pour jour après les accords de Latran, est à la fois un aveu et un indicateur précieux, parce qu’il indique que le temps des 7 rois est terminé, et que le 8è va paraître. Ce qui était bien l’objet de cette démission. Or il y a rupture entre les 7 et le 8è.

Les révélations de la Vierge à la Salette viennent confirmer ces déductions :
– « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist » est limpide : Rome sombre dans l’apostasie depuis le concile, grâce à l’adoption de l’Antéchrist-système au sein de sa structure (l’idéologie des droits de l’homme et le matérialisme), et aura même sur le trône de Pierre les 7 rois de la Bête, jusqu’au 8è, l’Antéchrist-personne. Cette phrase est donc rigoureusement exacte.
– Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus, la description qu’elle fait de la naissance de l’Antéchrist correspond à ce qui s’est passé : elle dit qu’il naîtra d’une religieuse hébraïque, d’une fausse vierge, et d’un évêque. En effet l’union de l’évêque de Rome et de la judéo-maçonnerie (très douée pour jouer à la fausse vierge, tout en étant infiltrée par le judaïsme) donnera le pontificat de Jean XXIII et bien sûr le concile Vatican II, convoqué par ce même Jean XXIII. La Vierge de la Salette ajoute que cet « enfant » sera le diable incarné, qu’il aura des dents, qu’il vomira des blasphèmes, fera des prodiges, ne se nourrira que d’impuretés. Mais les modifications doctrinales et liturgiques (surtout !) du concile sont d’incroyables blasphèmes, cette façon d’imposer les réformes fut tyrannique et agressive (ce que symbolisent les dents du  » bébé « ), réussir à les imposer à l’Eglise universelle aussi facilement tient du prodige, et enfin qu’est-ce qui suivra de près le concile ? Mai 68, la révolution sexuelle qui ouvre le monde à l’impureté généralisée. Nous sommes bien entrés alors dans le système antéchristique en lui-même, celui d’un démon incarné.
Nous en avons d’ailleurs la preuve, puisqu’il y a 666 mois pile entre l’élection de Jean XXIII en 1958 et sa canonisation en 2014, ce qui veut dire que pour le Bon Dieu, la Bête est véritablement vainqueur quand elle parvient à faire tomber l’Eglise, c’est à ce moment-là que l’Antéchrist entre dans sa phase maîtresse. Et tout s’accélère, c’est facilement observable. Parce que si l’Eglise tombe, la chrétienté tombe et le monde entier avec elle, comme des dominos. Tomber ici, c’est tomber dans le péché.

Un dernier mot : le seul domaine préservé, c’est la Tradition catholique, qui s’est regroupée initialement derrière Mgr Lefebvre. C’est ce mouvement, au sens large, qui correspond aux deux témoins de l’Apocalypse parce que d’une part il est constitué du clergé et de fidèles (2), qu’il maintient et conserve la saine doctrine et la sainte liturgie (2), et qu’il s’oppose aussi à la civilisation luciférienne qui se construit parallèlement avec la complicité de l’Eglise conciliaire.
L’opposition n’est pas que religieuse, c’est aussi une guerre dans le domaine des idées, de la morale et des mœurs.

Sommes-nous au sommet avec le 8è roi, le pape François ?

Il m’arrive de citer ce dialogue publié dans l’ouvrage « Le diable au XIXè siècle » en 1894 : il s’agit d’une séance de questions à Lucifer lors d’une réunion privée de hauts responsables maçonniques.
À la question « combien de papes après Léon XIII » [le pape régnant de l’époque] le démon répond :
 « Neuf, et après eux je règnerai ».
L’antériorité de ce dialogue ne fait pas de doute, on peut encore se procurer des versions originales. Cependant, les Pères de l’Eglise sont unanimes, le démon ne connaît pas l’avenir. Voilà pourquoi, d’ailleurs, même s’il émet des projets relativement précis, leur réalisation est souvent différente parce qu’il va lui falloir s’adapter à des imprévus. Mais on sait ici que cette affirmation du Prince des enfers se base sur la prophétie des papes : en réalité, le démon estime qu’il ne pourra régner vraiment qu’une fois la liste des papes terminée, ce qui tend à démontrer que cette prophétie est valable, ce que je crois aussi. Et enfin, là encore, ceci accrédite la thèse de l’Antéchrist-personne comme le hors liste, de même que la 8è tête est hors des 7, donc le dernier, celui qui succède au 111è et dernier pape. Soit Bergoglio.
À ce stade, on peut me répondre : si le diable ne connaît pas l’avenir, et puisqu’il est le prince des menteurs, ne l’oublions pas, cette affirmation est peut-être un bluff de plus.
Très bien. Alors examinons ce qu’est devenu le monde puis dix ans, puisque nous venons de souffler la dixième bougie de Bergoglio au Vatican. Voyons où il en est dans la progression du mal, et si on peut affirmer que le diable règne ouvertement, que nous sommes arrivés au sommet ?
Hélas, la réponse est oui.

Il est assez facilement démontrable aujourd’hui que la prophétie d’Isaïe « malheur à ceux qui appelleront le mal bien et le bien mal » s’applique à la société mondiale actuelle, du moins ses dirigeants et ses organes, à de très rares exceptions près, poussent à l’inversion généralisée dans tous les domaines.
Mais depuis dix ans la perversion s’est considérablement accélérée, comme si les longs préparatifs initiaux avaient permis l’explosion du vice et de la manipulation, à des degrés si élevés qu’on en devient inquiets pour la santé mentale des babyloniens, nos contemporains.
Impossible ici d’aborder tous les sujets, ils sont tellement nombreux, car tous les aspects de la vie sont impactés, ce qui est littéralement effrayant, je vais me limiter à trois sujets représentatifs, mais chacun peut compléter avec sa propre liste.

1) l’incroyable accélération de la perversion des mœurs
Nous savons tous que c’est en matière de mœurs que le démon appuie le plus, car la quasi totalité des péchés liés à la chair sont des péchés mortels et mènent donc en enfer. Or c’est le domaine dans lequel la libéralisation a été la plus nette, la plus étendue, la plus systématique, et ensuite la plus protégée par la loi. La loi du diable. La contraception, la libéralisation des mœurs, le divorce, la « libération » de la femme, le libertinage avaient déjà profondément transformé les pratiques. On croyait avoir touché le fond avec l’avortement, actualisation modernisée des sacrifices d’enfants à Baal, c’est à dire à Satan. Mais on a eu ensuite la pornographie, véritable drogue de la luxure, popularisée par internet, permettant de toucher et pervertir les plus jeunes, ce qui n’était pas le cas auparavant, ce qui fut rendu possible par la popularisation d’internet lui-même via le smartphone. Mais on va monter d’un cran avec la généralisation des mariages homosexuels : la France donne le ton en 2013, peu après l’arrivée de Bergoglio donc, et à partir de là les légalisations du mariage homosexuel dans de nombreux pays vont exploser. Or, contrairement aux autres péchés de la chair, où l’on se contente de braver des interdits moraux, on ajoute ici une perversion de l’esprit, car l’institution du mariage repose dorénavant sur les choix sexuels du couple et non sur l’altérité-complémentarité homme/femme telle que voulue par Dieu lors de la création. Dès lors la loi naturelle, non seulement est inversée, mais bafouée et niée, alors que jusqu’avant elle n’était que transgressée. En fait, il y a là un changement de mentalité majeur et particulièrement vicieux. Et les lois protégeant les LGBT et autorisant (forçant ?) leur propagande vont dans le même sens. Bien que le mouvement ne soit pas récent, on observe que la propagande LGBT explose elle aussi à partir du mariage homosexuel, ne relevant plus uniquement d’initiatives privées mais d’une volonté délibérée des pouvoirs publics pas seulement en matière de législation, mais aussi en matière de culture et de morale, et là encore dans de très nombreux pays. Et enfin, perversion ultime, la théorie du Genre explose elle aussi, passant du statut de délire naïf à l’institutionnalisation publique. Avec ces nouveautés, qui depuis dix ans deviennent la norme par l’alliance des pouvoirs privés (médias, industries du divertissement) et des pouvoirs publics (législation, éducation) -là encore c’est une évolution majeure-, on a dépassé le stade de l’altération de la morale et du sens moral, pour entrer dans celui d’une morale intrinsèquement diabolique, totalement inversée, qui prétend s’appliquer, au-delà de la métaphysique, à des domaines où il lui est impossible de le faire, comme la biologie et la génétique.
Et ça c’est nouveau. Car faire croire aux gens qu’un homme peut devenir une femme et inversement alors que c’est impossible biologiquement, et affecter de croire que c’est du domaine du possible jusqu’à pratiquer des opérations chirurgicales irréversibles (qui ne créent rien de plus d’ailleurs), revient à les rendre littéralement fous. Que l’on nie la morale traditionnelle c’est un fait, mais qu’on en vienne à nier des lois biologiques vérifiées et démontrées, relève d’une grave pathologie, et ce qui est plus grave, c’est que ces malades veuillent faire partager leur folie au plus grand nombre.
Avec le mariage homosexuel, les droits LGBT et la théorie du Genre, nous sommes parvenus au plus haut degré de perversion intellectuelle et morale jamais atteint, mais qui fait des dégâts presque irréversibles dans les cerveaux et les âmes.
Je considère donc que ces dernières perversions sont le couronnement d’une longue carrière démoniaque, car elle viennent s’ajouter aux précédentes, toujours là bien sûr, l’ensemble consistant en un double cocktail explosif : l’accumulation et l’habitude de péchés graves, et une détérioration de la pensée et des raisonnements, très dangereuse à la fois pour la santé morale et la santé mentale des populations. L’homme moderne, en s’abandonnant à Satan, se châtie lui-même, parce que le démon l’entraîne vers des voies si immondes qu’il se dégoûte lui-même.
Ces péchés, qui crient vengeance vers Dieu, seront impitoyablement punis, l’Ukraine nous en donne un exemple, ce pays qui était à la pointe de la GPA et de la corruption, et encore qu’ils s’estiment heureux : que l’on se souvienne du sort de Sodome et Gomorrhe, détruits instantanément par le feu, pour les mêmes péchés.

2) l’alignement parfait du Vatican sur la judéo-maçonnerie
En d’autres termes, on assiste à une symbiose quasi parfaite entre l’Antéchrist-personne et l’Antéchrist-système. Nous avons vu tout à l’heure que l’âme et le principal moteur de l’Antéchrist (système) c’était la judéo-maçonnerie. Si Bergoglio est l’Antéchrist-personne, nécessairement on doit trouver de fortes convergences. Eh bien ils ne s’en cachent même pas :
– Bergoglio reprend à son compte le même discours sur le grand remplacement effectué par la judéo-maçonnerie dans les pays chrétiens, par la promotion d’une immigration massive en provenance de pays tiers bien évidemment non-chrétiens. Rappelons que le Vatican fut signataire du pacte de Marrakech.
– Son encyclique sur le climat reprend elle aussi l’ensemble des thèses maçonniques, à savoir une dégradation des ressources naturelles et une évolution du climat du fait de l’activité humaine, et surtout le dogme maçonnique qui consiste à croire que l’homme peut, par sa propre action, modifier cette évolution du climat. Nous avons encore là toujours cette même déification de l’homme, censé aujourd’hui influer sur le climat comme s’il était Dieu. Pour un catholique défenseur de la Création de l’univers par Dieu, adopter cette position est une double preuve de son apostasie d’une part, et du partage sans réserve de la vision maçonnique d’autre part.
– Même chose avec son encyclique sur la Fraternité humaine ; là Bergoglio n’a pas cherché à se cacher puisqu’il a repris des thèmes chers à la franc-maçonnerie, jusqu’au titre même de l’encyclique, ainsi que la même idéologie. On ne pouvait pas être plus aligné. Ce qui compte c’est la dignité humaine et non la royauté sociale du Christ ; Bergoglio réussit l’incroyable prodige d’écrire la théologie de la religion maçonnique, et personne ne s’en aperçoit.
– Même alignement sur la maçonnerie dans la promotion de la religion universelle dont tout le monde parle au futur sans se rendre compte qu’elle existe déjà : la religion universelle c’est celle des droit de l’homme, et celle-ci est reconnue quand toutes les religions lui font allégeance. Or c’est bien le cas, tous les papes du concile se sont déplacés à l’ONU pour y déclarer leur soumission.
– Autre signe visible de l’apostasie enclenchée à Vatican II : ses rapprochements, bien plus précis que ceux de ses prédécesseurs, avec les protestants (luthériens notamment), les musulmans et les juifs, qui sont une négation de la doctrine catholique vis à vis des hérétiques, et, encore plus grave, une négation de la divinité du Christ, non plus implicite mais explicite. Manifestement Bergoglio ne sait pas qu’il n’y a qu’un seul Dieu, un seul baptême, une seule foi (Ephésiens 4:5), et un seul Sauveur, le Christ, en dehors duquel personne ne peut être sauvé.
– Durant la crise du Covid, Bergoglio s’est parfaitement aligné avec les recommandations des organisation internationales maçonniques, oubliant là encore la position traditionnelle de l’Eglise selon laquelle les épidémies sont des punitions de nos péchés, pour emboiter le pas au discours sanitaire manipulateur et mensonger des pouvoirs publics actuels. Là encore il a parfaitement montré dans quel camp il se trouvait et qui étaient ses amis et inspirateurs.
– Etc, etc… jusqu’à l’Ukraine où il s’aligne lui aussi sur la version occidento-américaine des faits.

3) L’apostasie dans l’Eglise, définitivement consommée
On ne reviendra pas ici sur les innombrables déformations doctrinales et liturgiques conséquences du concile Vatican II, dont je viens d’évoquer à l’instant quelques exemples. S’il fallait se convaincre du chemin parcouru en matière d’apostasie et d’errements doctrinaux, pour rester poli, il suffit de lire le livre publié par Benoît XVI après sa mort, à sa demande, et présenté comme son « testament ». C’est aussi, à bien des égards, le testament de l’Eglise conciliaire. Après tout, pour connaître « leur » théologie, il faut bien en prendre connaissance de temps en temps. C’est affligeant, pathétique et surtout horrifiant. Soixante ans de concile n’ont pas seulement altéré leurs connaissances théologiques, la théologie a été entièrement reconstruite, repensée et réécrite, en partie par des hommes comme Ratzinger. On a dépassé le stade de la déformation pour atteindre celui de la transformation. Les dégâts sont tels que même un pape réputé conservateur n’est plus capable de penser avec les bonnes références. Je sais que dans ce livre il ne s’agit que d’une sélection de textes, mais j’ai suffisamment l’habitude de lire des hommes d’Eglise (d’avant le concile), pour voir immédiatement la perversion de la pensée moderne. En gros, dans ces écrits qui fleurent bon le style typique des conciliaires (dire une chose puis son contraire et laisser une continuelle impression de flou et d’inachevé), le démon n’existe pas, le péché n’existe pas, ils ne connaissent pas la Révélation, ils ne savent pas que le but de la vie sur terre c’est la vie éternelle, ils ne connaissent pas d’ailleurs la vie éternelle, ils ne savent pas qu’il n’y a qu’un seul Dieu, que Jésus est Dieu et que donc toutes les religions qui ne reconnaissent pas la divinité du Christ sont de fausses religions.
Ceci est une observation d’ordre général mais on peut aussi donner quelques exemples concrets afin de montrer la gravissime déformation de la pensée que génère le modernisme. J’en ai choisi deux :
1) Ratzinger débute un texte (daté de 2018) sur les relations catholicisme-judaïsme par la phrase suivante : « Depuis Auschwitz, il est clair que l’Eglise doit penser à nouveaux frais la question de l’essence du judaïsme« . Autrement dit, il nous explique que la Shoah nous oblige à reconsidérer une doctrine pluri-séculaire qui repose, je le souligne, pas seulement sur des idées, mais sur des faits. Mais en quoi cet épisode douloureux change t-il la réalité d’une doctrine remontant au Christ lui même ? Car le problème ne se situe pas au niveau des événements contemporains qui affectent les juifs mais sur le statut du Christ en personne, sa qualité de Messie et la reconnaissance -ou non- de celle-ci par ses contemporains. Donc Benoît XVI adopte le discours qui consiste à abdiquer en faveur des théories juives et même à remettre en cause la doctrine de l’Eglise, qui ne lui appartient pas, à cause du chantage shoatique. Et qu’ose-t-il remettre en cause clairement, en expliquant que le concile avait ouvert la voie ? La question de la substitution et celle de l’alliance qui n’aurait jamais été révoquée entre Dieu et les juifs, même après Jésus.
Sur ces deux points, les conciliaires et leurs papes en tête, osent modifier une doctrine qui s’appuie sur la Révélation, c’est à dire sur les paroles et l’enseignement du Christ en personne. Parce que la substitution, qui consiste à dire que le peuple de Dieu, à partir du Christ, passe des juifs aux chrétiens, qui désormais assurent la continuité, se base sur de nombreux passages incontestables, et notamment la parole de l’ange Gabriel lors de l’Annonciation : parlant du Christ, il dit « il règnera pour l’éternité sur le peuple de Jacob et son règne n’aura pas de fin. » Le peuple de Jacob ce sont les 12 tribus d’Israël, or le Messie en est le roi et le chef incontesté. Les juifs qui suivent Jésus-Christ conservent le statut de peuple de Dieu, ceux qui ne le suivent pas le perdent. Inacceptable pour le judaïsme, mais c’est, hélas pour eux, historique. Et d’autre part Jésus leur a signifié clairement cette perte de contrôle : « le royaume de Dieu vous sera enlevé » dit Jésus aux juifs « pour le donner à un peuple qui lui fera produire ses fruits » (Mathieu 21:43). Ce peuple c’est le sien, qu’on appellera chrétien. Quant à l’alliance jamais révoquée, selon les apostats que sont Benoît XVI et Cie, le passage que l’on vient de citer est suffisamment éloquent, mais il y a mieux : à chaque célébration de messe, ils prononcent cette phrase à la consécration : « le Sang de l’alliance nouvelle et éternelle » qui officialise l’alliance définitive que forme Jésus-Christ avec les hommes le jour de la Rédemption, et qui prendra vie dans son Eglise et non dans la synagogue. Donc l’Eglise conciliaire prône et enseigne une doctrine hérétique. Nous ne sommes plus dans la déformation mais dans la négation.
2) Second exemple, là aussi très révélateur. Dans un autre texte, publié en 2016 et inséré dans ce livre, Benoît XVI se pose la question si on peut être sauvé en dehors de la foi en Jésus-Christ, alors que l’on sait que c’est un sujet sur lequel Jésus dans les Evangiles est particulièrement clair (« Nul ne va au Père que par moi« , « Je suis le chemin, la vérité et la vie« , « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné » etc.). Sur cette question, donc, il ose écrire : « Il ne fait aucun doute que sur ce point nous sommes confrontés à une profonde évolution du dogme« , ce qui veut dire qu’il avoue qu’ils ont modifié le dogme pour qu’il corresponde à leur nouvelle façon de penser, parce que, nous dit-il « dans la seconde moitié du siècle dernier [en clair : depuis le concile] on a pleinement pris conscience que Dieu ne peut laisser tous les non-baptisés aller à  la perdition. » On ne peut pas faire plus apostat et plus négateur, une fois de plus, de la Révélation et de la doctrine enseignée par le Christ en personne. Et c’est le supposé Vicaire du Christ qui parle, jetant aux orties, au passage, la raison première des missions et des missionnaires.

Conclusion

Il n’y a pas de doute : l’Eglise, la chrétienté, les nations, les peuples du monde entier sont dans un tel état de délabrement moral, spirituel, psychologique, culturel et sociétal qu’il est difficile d’ignorer qu’ils sont aux mains du démon et que ce dernier règne, la Bête aussi et l’Antéchrist, homme et système, aussi. C’est visible à l’œil nu, surtout dans les pays relevant de l’ex-chrétienté, et dans l’Eglise comme on vient de le montrer à travers quelques exemples frappants.
Alors quel est le rôle de l’Antéchrist-personne, le 8è roi, de Bergoglio-François ? De mettre à mort la prostituée, comme c’est écrit, c’est à dire de détruire ce qui reste de l’Eglise, celle qu’ils ont déformée et qui a apostasié, parce que l’autre, la vraie qui perdure dans la Tradition, est intouchable. Parallèlement, ses amis maçons détruisent de leur côté tout ce qui reste de valable dans la société civile, parce que la destination de tous doit être la perdition, l’enfer pour tous. Le pire c’est que l’Eglise elle aussi nous y entraîne. Et puis il reste à Bergoglio une dernière action capitale à faire : quand on constate le niveau réel et effrayant de l’apostasie dans l’Eglise conciliaire, on se rend compte qu’il n’y a plus qu’un seul endroit où elle considère encore le Christ comme Dieu, c’est la messe, y compris celle de Paul VI. Inacceptable pour ces gens-là. On sait ce qu’il leur reste à faire.

Louis d’Alencourt, le 10 avril 2023, lundi de Pâques

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La date d’échéance de la Bête

Le nombre du Messie est le 47, en numération hébraïque comme en numération chrétienne, car la racine est la même. C’est une donnée-clé qu’il faut connaître, car les nombres servent autant de repères que de symboles et que de référentiels.

Pour les chrétiens, Jésus fut le Messie promis aux juifs et au monde entier. Le nombre du Christ en gloire, c’est le 47.
Jésus s’écrit Ieshoua en hébreu, soit Yod 10 + He 5 + Schin 21 + Wav 6 + He 5 = 47
De son côté, Jean-Gaston Bardet parvient à un résultat similaire : il révèle que le nom de gloire du Christ « est composé du Shin, symbole de l’humanité du Christ, intégré dans le tétragramme YHWH représentant la Trinité. Ce qui donne : YHShWH. Ce nom de gloire vaut 47. » Or « Jean-Gaston Bardet appelle ce nom de gloire le Pentagramme et considère qu’il est l’accomplissement du Tétragramme« .

Ce calcul est valable pour les chrétiens comme pour les juifs même si chez ces derniers, le secret est mieux gardé.
Officiellement les juifs attendent toujours le Messie, même si le sionisme est accusé, par certains juifs, de faire le travail du Messie, c’est à dire de porter un projet d’essence messianique dont les attributs sont réservés au Messie : « le peuple juif, considéré par lui-même comme élu, [joue un] rôle de guide, de phare de l’humanité, de Messie collectif. » (Youssef Hindi). Ces attributs sont la domination du monde, l’accaparement de ses richesses, et le retour des juifs sur la terre de Palestine. Trois réalités qui sont à mettre au présent et non au futur, même si pour les deux premiers points, la domination, quoique réelle, est masquée par une quantité d’intermédiaires, publics ou privés, individuels ou collectifs.
Mais c’est aussi une domination morale et religieuse : « le messianisme juif est un impérialisme mystique » (Marcel Gaucher), qui repose sur l’idée du peuple sacerdotal, unique lien entre Dieu et les hommes.

Cependant, tout a une fin. La Bête a une échéance, une date à partir de laquelle elle doit se déclarer vainqueur, c’est à dire un jour où commence son ère définitivement et sans partage, après avoir éliminé tous ses ennemis, donc après avoir éliminé le Christ sur terre et tous ses fidèles.
Cette date, elle nous l’a donnée : c’est le 20 janvier 2025.

En effet, les élites juives, civiles et rabbiniques, ont demandé à l’ensemble des juifs du monde de réciter une prière mondiale pour demander le Messie le 21 février 2021 : ce jour-là, tous les juifs du monde devaient réciter la même prière à la même heure : 18h heure de Jérusalem.
Eh bien le 21 février 2021 est distant de 47 mois, au jour près, du 20 janvier 2025.
Et le 20 janvier 2025, le 47è Président des Etats-Unis entrera en fonction, après avoir été élu le 5 novembre 2024. Président ou Présidente.
En fait, c’est très simple : pour décrypter, il suffisait juste de connaître la signification du 47.

Ce n’est pas moi qui ai décrété une prière mondiale des juifs le 21 février 2021 ;
Ce n’est pas moi qui ai fixé l’élection présidentielle américaine au 5 novembre 2024 ;
Ce n’est pas moi qui ai fixé l’entrée en fonction du nouveau président le 20 janvier suivant ;
Ce n’est pas moi qui ai décidé que le Messie = 47 ;
Je constate seulement… que les juifs associent eux-mêmes le 47 au Messie puisque leur prière a eu pour objet de demander le Messie et qu’elle est distante de 47 mois du 47è Président.
Il y a une double association : celle du Messie et du 47 mais aussi du Messie avec la Présidence des Etats-Unis. Ce qui veut dire que les élites juives ont un projet, et que celui-ci passe par les Etats-Unis.

Beaucoup me diront : ce Messie, c’est enfin le fameux Antéchrist qui va se révéler, en prenant les commandes de la plus grande puissance mondiale, et qu’il suffira ensuite de compter 42 mois à partir de cette date.
Je pense que c’est le contraire : l’Antéchrist, donc la Bête, est en fin de vie. Ce 47è président, ce Messie qui se révèle, c’est en fait le couronnement de sa carrière, et non le début. La proclamation de sa victoire.
Si elle parvient jusque-là, cela voudra dire que le Christ sur terre et son Eglise auront été entièrement détruits, qu’il ne subsistera plus rien de chrétien sur terre, du moins d’authentiquement chrétien, mis à part quelques survivants ici ou là, ultimes résistants mis sur la touche et condamnés à terme (les témoins), mais qui ne l’empêcheront pas de déclarer sa victoire, car ils auront été annihilés et écartés d’une façon ou d’une autre.
Mais là n’est pas le sujet ; nous l’avons déjà traité et le traiterons dans d’autres articles.


Dans cette affaire, il y a un second facteur à connaître, tout autant instructif que le premier. C’est la date de l’élection américaine : 5 novembre 2024.
Il convient de rappeler que derrière tous ces événements, le surnaturel est à la manœuvre : le grand patron derrière la Synagogue de Satan, derrière les élites occultes qui dirigent le monde et fixent ces dates en fonction d’objectifs précis mais secrets, derrière les cabalistes, c’est Satan, le chef des démons.
Satan, lui aussi, dissimule sa stratégie derrière des informations disséminées ça et là mais qui forment un tout cohérent une fois rassemblées.
Or Satan nous a donné une information capitale via sa fausse Vierge qui apparaît à Medjugorje : celle-ci y a demandé qu’on fête sa naissance au 5 août. Rien que cela est une preuve de la fausseté de ces apparitions, car la Vierge Marie n’aurait pas laissé l’Eglise se tromper durant des siècles, fêtant sa naissance au 8 septembre (selon une révélation de la même Sainte Vierge !) et donc sa conception au 8 décembre ; elle n’aurait pas laissé l’Eglise fixer un dogme, celui de l’Immaculée Conception, revêtu de l’infaillibilité (!) à une date fausse. La « révélation » de la fausse Vierge de Medjugorje est invraisemblable et prouve le degré d’aveuglement et d’abêtissement des masses qui admettent sans réfléchir des faussetés si évidentes.
Oui mais le diable ne fait pas les choses pour rien car si « sa » date pour sa fausse Vierge est au 5 août, alors la date de la conception de celle-ci est au 5 novembre.
Pour le démon, au 5 novembre se célèbre ce que j’appellerai la Démoniaque Conception de sa créature. Et maintenant on comprend tout l’enjeu de l’élection du 47è au 5 novembre : ce jour-là va naître, du moins se révéler au grand jour, la fausse vierge hébraïque dont parle la Salette.
Le mot Lucifer en latin se traduit par étoile du matin, qui est aussi un des attributs de la Vierge Marie ; d’un côté l’Immaculée Conception introduit le règne du Christ, de l’autre l’infernale conception désigne l’aurore du monde dominé par l’Antéchrist.

Donc, si on rapproche ces deux informations, celle du Messie = 47è Président et celle du 5 novembre = fausse vierge démoniaquement conçue, ainsi que le lien, volontaire (c’est eux qui le font, pas nous) avec la Synagogue, on comprend assez vite que ce qui apparait au 5 novembre avec prise de fonction au 20 janvier, c’est la puissance de la fausse vierge hébraïque qui désormais règne sans partage sur le monde.
Cet événement sera annoncé (célébré ?) en France quelques mois auparavant par les JO de Paris, tandis qu’à Rome, le très opportun synode sur la synodalité, qui signera l’arrêt de mort de ce qui reste du catholicisme, prendra fin lui aussi… quelques jours avant le 5 novembre. C’est remarquable tout de même de précision et de synchronicité. Reste à abattre entretemps le dernier grand pays chrétien encore rebelle au Nouvel Ordre Mondial, la Russie orthodoxe ; pour cela, comme chacun sait, les opérations ont commencé.

Pourquoi les Etats-Unis ?

Je crois qu’il est inutile de développer cette question, tellement la réponse est évidente. Quoi qu’on dise, les Américains sont de loin la plus grande puissance mondiale qui dicte leur conduite aux autres. Même s’il existe d’autres pays de puissance économique équivalente, ceux-ci sont dépendants d’une façon ou d’une autre de l’Amérique ; le seul chef de file incontesté et incontestable reste l’Amérique. Le gouvernement mondial s’articule autour des Etats-Unis ; si demain il y avait un gouvernement mondial classique, façon autocratique, ce serait le Président des Etats-Unis qui serait « le premier parmi ses pairs« , ce serait lui qui occuperait le poste.
D’autre part, je rappelle cet aveu qui a échappé à Ariel Sharon le 3 octobre 2001 sur la radio Kol Israël, alors Premier Ministre d’Israël en exercice : « Nous le peuple juif contrôlons l’Amérique, et les Américains le savent. »
Tout le monde connaît la stratégie de la Synagogue de Satan : régner au travers d’intermédiaires. Les juifs, comme on dit, occupent rarement eux-mêmes les plus hautes fonctions (quoique…), ils utilisent très généralement comme écrans des intermédiaires formés dans les cercles restreints du pouvoir tant politique qu’économique (franc-maçonnerie, Davos, Young leaders etc), qui relaient avec zèle et application les décisions et stratégies du gouvernement mondial occulte, le tout formant ce qu’ils appellent le Nouvel Ordre Mondial.
Même si les Etats-Unis sont contestés, en misant sur le 47è Président, les élites prouvent qu’elles-mêmes comptent sur les Etats-Unis pour imposer leur messianisme planétaire, et ceci n’est pas nouveau : c’est une fois que l’Union Soviétique s’est effondrée que Georges Bush annonce « le nouvel ordre mondial » dans un discours le 11 sept 1990.
Il s’agit en fait de ce fameux monde unipolaire, sous la domination désormais exclusive des Etats-Unis. Jean Terrien dans Rivarol note avec justesse qu’il effectue cette déclaration quelques semaines après le début de la guerre du Golfe (2 août 1990), lancée par les Etats-Unis à la tête d’une coalition de 35 pays. Il ajoute que « cette guerre était censée montrer au monde que ce nouvel ordre avait pour maître et architecte l’Amérique, une sorte de nation-Messie qui, en vainquant l’Union Soviétique, avait fait s’effondrer l’Histoire et fait entrer le monde dans l’ère messianique. »

Jusque-là cette ère messianique était officieuse, sous-entendue, masquée par d’innombrables facteurs servant d’écrans ; je pense que le projet affiché du Messie au 20 janvier 2025 sous la forme du 47è Président a pour objet de rendre cette ère visible et officielle.

En quoi consiste ce Messie ?

Revenons à l’idée principale que je défends : le Messie c’est la victoire du peuple juif sur le monde, c’est à dire sa prise de pouvoir sur les leviers politiques, économiques, scientifiques, financiers mais aussi culturels et intellectuels, en imposant un mode de vie reposant sur la toute puissance de la science, de la technique, de l’argent et donc la réalisation du bonheur sur terre par le matérialisme, qui est le cœur de leur théologie et de leur idéologie.

Le titre du livre d’Henry Coston « Le secret des dieux » parle de lui-même : il y explique que la puissance divine c’est l’argent et que ceux qui sont structurés le plus pour le contrôler, ce sont les juifs.
Léon de Poncins, en 1932, dans son livre « Les juifs maîtres du monde » explique que les juifs sont maîtres du monde d’abord par la pensée et les idées, par LEUR SYSTEME qu’ils ont fait adopter par toutes les nations, grâce à l’internationale du sang (socialo-communisme) et à l’internationale de l’or (capitalisme). Déjà en 1932 la collusion du communisme et du capitalisme était visible, parce que partis tous deux des mêmes sources : « Dans le domaine social, les influences juives ont produit d’une part le mercantilisme industriel et d’autre part le socialisme marxiste, inspirés tous deux et dominés par une conception matérialiste économique du monde. »

Je crois que c’est là le secret du judaïsme et du sionisme : en accomplissant lui-même les promesses du Messie, en se faisant Messie lui-même, il se divinise et devient Dieu lui-même puisque le Messie est Dieu. Donc on adore une idée de l’homme devenu un dieu, et cet homme c’est le juif, c’est le monde judaïsé, dont la mentalité a remplacé l’idéal chrétien, et l’abomination de la désolation s’installe dans le temple lorsque l’Eglise adopte à son tour cette mentalité, cette tournure d’esprit, qui consiste à se tourner vers le nouveau Messie : l’homme judaïsé, conduit par le peuple sacerdotal.

Il ne faut donc pas s’attendre à un Messie individuel, un seul homme, mais à un Messie collectif, idée mise en application par le sionisme, et défendue par de nombreuses élites juives, même si ce n’est pas la position de certains juifs religieux, qui caressent toujours l’illusion d’un Messie incarné en homme, position que démentent d’autres juifs. Par exemple, j’ai trouvé ceci sur un site de gématrie :
« Une des grosses erreurs des religions juive et chrétienne est la mauvaise compréhension du sens du mot « Machiah » (« Messie »), qui peut aboutir au fanatisme religieux et à l’idolâtrie.
Lorsque nous brisons la barrière entre matériel et spirituel, lorsque YHVH et Elohim sont unis, nous pouvons faire descendre en nous une âme très haute, « L’Esprit de Dieu ». Voilà la signification de ce que nous appelons « Machiah », qui est une sorte d’âme collective, et non un être en particulier. »

Revenons une minute sur les propos de Jean-Gaston Bardet au sujet du 47 : il appelle ce nom de gloire le Pentagramme et considère qu’il est l’accomplissement du Tétragramme. Or les juifs cabalistes peuvent parvenir exactement au même calcul puisqu’ils se réfèrent eux aussi au Tétragramme (YHWH) et à la nature humaine de leur Messie à eux, le Shin, l’ensemble formant le Pentagramme. De plus on sait que le Pentagramme a été détourné par Satan et qu’il est AUSSI son attribut préféré. On comprend maintenant pourquoi : pour incarner lui aussi le Sauveur, le Messie satanique, via la Synagogue de Satan.
Sauf que sa force est d’être un collectif, un peuple, là où tout le monde attend un homme ; ce seront DES hommes et non pas UN homme, mais ces hommes sont bien des êtres charnels, qui s’estiment divinisés.

Concrètement, à quoi faut-il s’attendre le 5 novembre ?
Plusieurs scénarios sont possibles, sachant que tout ce que j’explique ici n’a pas forcément pour vocation d’être révélé au grand public ; le système repose sur la dissimulation, c’est aussi une façon pour eux de se préserver et de durer, rien ne dit qu’il soit prévu que cette mainmise de la Synagogue sur le monde soit expliquée clairement aux goyims (les non-juifs).
Le 47è Président ou Présidente sera donc très probablement un agent, un intermédiaire, mais rigoureusement choisi pour être une sorte de symbole de cette hégémonie. Ce sont surtout les décisions qu’il prendra qui auront de l’importance.
Cet agent ne sera dévoilé qu’au dernier moment, voilà pourquoi le Président en titre annonce vouloir briguer un second mandat, projet peu crédible du fait de son âge. Il est possible aussi qu’il serve à retarder l’apparition du 47è : si jamais le 46è était réélu, alors le 47è prévu sera le vice-président, puisque ce dernier entre en fonction automatiquement (et donc devient de facto le 47è) si jamais il est amené à remplacer le Président en cours de mandat ; or il est évident que Biden ne fera pas 4 ans de plus. On aurait dans ce cas un dévoilement en deux temps. Une chose est sûre : Président ou Vice-président, ce sera forcément l’un des deux qui sera le 47è et il sera donc connu dès le 5 novembre 2024, c’est le projet explicitement exprimé par la prière mondiale du 21 février 2021, car elle aboutit au 47 le 20 janvier 2025.
Dans ce scénario, il semble que la victoire du candidat Républicain soit exclue ; c’est très probable, quitte à tricher de nouveau, ils l’ont déjà fait en 2020.

Ayons toujours en tête que nous ne pouvons émettre que des suppositions, élaborées à partir des éléments en notre possession, qui nous autorisent à estimer leurs projets. Il faut donc faire preuve de souplesse et d’ouverture : ces scénarios peuvent changer d’ici là, soit à cause de facteurs extérieurs indépendants de notre volonté et de la leur (eh oui !), soit parce que nous ne connaissons pas la nature exacte ni le nombre d’étapes de leur projet.
Tout ce que nous savons, c’est que la Synagogue annonce son Messie pour le 20 janvier 2025 et que c’est, je pense, une date butoir pour eux.

Le 20 janvier 2025 : début ou fin ?

Reste une grande question : est-ce un début ou une fin de règne ?
Je traiterai de ce sujet dans un second article, qui doit suivre celui-là.
Je compte y démontrer que nous sommes déjà entrés dans l’ère luciférienne, que le lâcher des démons sur la terre est total, que ce monde pervers et dépravé sur tous les plans constitue la Bête et donc l’Antéchrist, parce qu’il est mondial, parce qu’il est dramatiquement sans issue, et parce que son principal obstacle, l’Eglise catholique, est déjà battue. C’est donc, malgré les apparences, une fin de règne.

Je sais que beaucoup de gens interpréteront mon analyse dans un autre sens : ils considèreront que le Messie qui se révèlera le 5 novembre 2024 et entrera en fonction le 20 janvier suivant sera le fameux Antéchrist-personne tant attendu, et que l’ère luciférienne débutera alors. Non, la Bête règne déjà, ce monde luciférien est palpable. Bien sûr qu’on peut encore continuer à progresser dans le mal, mais le Christ a promis d’intervenir avant que tous ses enfants ne soient perdus. Or ce qui se profile ici, c’est la déclaration de la victoire de la Bête et donc de Satan, qui se concrétisera par l’entrée définitive dans son monde. Ceci n’est pas possible ; c’est quand la Bête est au zénith qu’elle chute et disparaît. Et comme ce temps sera écourté par Dieu, rien ne dit qu’elle puisse aller jusqu’au 20 janvier 2025.

Louis d’Alencourt, le 7 mars 2023 en la fête de saint Thomas d’Aquin

Illustration : la très curieuse, mais aussi très significative, association du lys royal et de l’étoile de David, trouvée sur un site de gématrie. Tout à fait adaptée pour symboliser leur Messie.

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Un miracle a-t-il lieu ?

Dimanche dernier, nous avons eu l’évangile de la tempête apaisée. Jésus étant monté dans une barque avec ses disciples sur le lac de Génésareth, celle-ci une fois au large se trouve prise dans une tempête si épouvantable que ses occupants croient leur dernière heure arrivée, alors que Jésus dort dans la barque. Paniqués ils le réveillent et celui-ci en quelques mots donne l’ordre aux éléments de se calmer, tout en fustigeant leur manque de confiance. Commentant cet évangile, à l’homélie, le prêtre nous confia cette réflexion : « plus la tempête est grande, plus le miracle est grand« .

Je n’ai pas pu m’empêcher de faire un lien avec notre temps car nous vivons depuis un bon demi-siècle, nous catholiques, et particulièrement les traditionalistes, une tempête particulièrement épouvantable, autant dans l’Eglise que dans le monde, c’est à dire autant dans notre vie spirituelle que dans notre vie de tous les jours. Une tempête qui prend des proportions effrayantes, d’une part avec un « pape » qui prône un faux catholicisme plus proche de la mystique maçonnique que de la foi au Christ; et d’autre part avec une société civile qui pousse la dépravation le plus loin possible, qu’il s’agisse de mœurs, de vie familiale et sociale, de vie professionnelle, où les valeurs sont inversées et la loi naturelle niée et transgressée.
Bref une tempête telle, que nous aussi en sommes arrivés au moment où nous allons sombrer corps et biens, et où ne reste plus qu’une seule solution : se tourner vers le Seigneur et le réveiller pour qu’il intervienne avant qu’il ne soit trop tard, conformément à sa promesse : « Et, si ces jours n’étaient abrégés, nul n’échapperait ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. » (Matthieu 24:22).

Mais, comme si c’était une réponse du Ciel, il y a dans ce que nous vivons quelque chose qui ne va pas : l’attitude de la Russie face à Babylone. Nous n’arrivons pas à la situer, à trancher, à savoir dans quel camp elle se trouve.
Alors une des réponses, tout du moins une piste de réflexion, ne serait-elle pas d’envisager que nous vivons en direct un miracle ? Un miracle si grand que nous n’arrivons pas à y croire, un miracle à la mesure de l’ampleur de la tempête qui secoue le monde entier.
Ça va faire un an que la Russie s’est dressée contre les nations les plus satanistes du globe -et qui le sont ouvertement, soyons-en conscients !- par Ukraine interposée (mais personne n’est dupe du véritable enjeu et du véritable affrontement, sinon nous ne l’aiderions pas autant). Ça va faire un an que la Russie explique publiquement que le conflit qui l’oppose à l’OTAN n’est pas un conflit territorial avec son voisin, mais une opposition civilisationnelle en matière de mœurs et d’organisation politique et économique. Et ça va faire un an que cet aspect du conflit, primordial pourtant, est délibérément occulté par les gouvernements et les médias occidentaux.

Peut-être justement parce que ces gouvernements, ouvertement satanistes je le répète, sont les premiers à refuser d’admettre le miracle qui s’opère devant nos yeux. Nous aussi d’ailleurs. Parce que le miracle est tellement grand, tellement incroyable, qu’il ne peut se révéler à nous que lentement et partiellement. Voilà pourquoi mon titre est au présent : un miracle a-t-il lieu ? et non pas un miracle a-t-il eu lieu ?

Je crois qu’il est temps d’envisager cette possibilité, et d’accepter aussi que ce miracle soit composé de plusieurs phases, que nous ne vivons pour le moment que la première phase, et que les suivantes ne peuvent être, à ce stade, connues ou même supposées ou anticipées.
C’est très dur à admettre parce que nos esprits cartésiens et orgueilleux veulent savoir à l’avance ce qui va se passer ; or ici nous sommes obligés de nous en remettre totalement à Dieu et de lui faire une confiance totale et aveugle.
C’est même un comble d’ailleurs, que de réclamer une intervention divine, et de ne pas l’accepter quand elle se manifeste, parce qu’elle ne correspond pas à ce que l’on a décidé ou envisagé. Mais Jésus n’a-t-il pas raison de nous remettre à notre place et de nous montrer que le bon chemin c’est de cultiver l’humilité et non l’orgueil ? C’est lui qui décide, pas nous.

En ce dimanche de la Septuagésime, je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement, là encore, avec l’évangile du jour car notre attitude a tout de celle des ouvriers de la première heure. En fait, ce que nous reprochons aux Russes d’aujourd’hui, c’est de défendre des valeurs que nous n’avons plus. Nous reprochons aux ouvriers de la dernière heure, car effectivement ils reviennent de loin et arrivent sur le tard, de faire le boulot à notre place, de faire ce que nous devrions faire et que nous ne faisons plus. Nous les descendants de Clovis, les pionniers du catholicisme, nous sommes tombés plus bas que terre et nous prenons des leçons d’un ramassis d’orthodoxes, ex-communistes, ex-barbares, que rien ne destinait à relever le flambeau ; voilà pourquoi notre œil est mauvais comme le dit le texte, ce à quoi Jésus nous prévient par cette célèbre sentence, qui clôt l’évangile : « les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers. »
Il me semble que nous sommes en train de vivre en direct cette situation, et évidemment ça grince des dents chez les premiers.

La préparation du miracle

Toute la force du miracle est d’être autant incroyable qu’inattendu. Et donc d’avoir pour seule explication plausible une origine qui ne soit pas humaine mais surnaturelle.
En effet le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, n’était pas prédestiné à devenir le porte-drapeau du christianisme, bien au contraire il avait été choisi par les élites mondialistes pour inscrire son pays dans la même mouvance. D’où son entourage, d’où ses relations avec les milieux d’affaires, d’où ses amitiés avec certaines communautés comme les Loubavitch, etc.
Je rappelle aussi que Poutine, quand il arrive aux affaires en 2000, hérite d’un pays avec une histoire, un passé et un présent avec lesquels il est bien obligé de composer. Les 70 ans de communisme, même rejetés en bloc dans les années 90, ont laissé des traces dans les habitudes, les mentalités, les mœurs ; le pays est une fédération de peuples aux nombreuses ethnies et religions, dont l’islam, fédération rescapée de l’éclatement de l’ex URSS, qui a vu plusieurs ex-satellites prendre leur indépendance.

Et pourtant, j’estime que Vladimir Poutine a connu son chemin de Damas.
Je me permet d’effectuer un parallèle avec la célèbre conversion de saint Paul par une intervention divine en arrivant à Damas, et qui fera d’un persécuteur des chrétiens un des plus zélés apôtres. Un retournement complet.
La comparaison s’arrête là, car nous sommes aux temps de l’Antéchrist, sous le pouvoir de la Bête, et personne ne lui échappe, ni les Russes ni nous les français donneurs de leçons. Donc ici la prise de conscience ne sera pas immédiate mais progressive.
Progressive mais bien réelle. Car c’est à partir des événements en Syrie que Vladimir Poutine va comprendre la nature réelle des projets de l’élite occulte mondialiste et, contre toute attente, il va s’y opposer, en soutenant le régime de Damas. Le chemin de Damas de Poutine commence en 2012, voilà ce que l’on peut observer par les faits. Et à partir de cette date, Poutine commence à se détacher du plan mondialiste d’une part, et à s’opposer à certaines de ses phases d’autre part, la plus célèbre étant le blocage de l’intervention franco-américaine en Syrie début septembre 2013.
Donc, à mon sens, il y a un avant et un après 2012, même si ce n’est pas visible immédiatement, du moins pour le commun des mortels.
Je rappelle aussi qu’un personnage comme le Président de la Fédération de Russie, dispose d’une part de moyens considérables d’obtentions d’informations plus ou moins confidentielles, et d’autre part de liens privilégiés avec le gouvernement mondial occulte, bien obligé de l’initier, ou de lui faire partager un certain nombre de secrets, même partiellement.
Nous ne pouvons pas connaître les véritables plans secrets de l’élite mondialiste, ni leur degré de connaissance par Poutine, mais nous pouvons déduire certaines intentions par le biais des faits, car seuls les faits peuvent nous aider à comprendre et connaître les projets occultes.
Il convient donc de reconnaître qu’il y a eu à peu près en même temps un faisceau d’éléments qui ont dû amener le président Poutine à s’interroger sur les intentions des maîtres du monde, et qui l’ont poussé à s’en désolidariser ou du moins à s’en méfier.
J’ai identifié principalement quatre faits qui arrivent à peu près à la même époque (2012/2013) :
1) Le projet d’écrasement de la Syrie aurait probablement généré un embrasement du monde musulman ; il aurait probablement aussi été suivi d’une intervention armée en Iran, souhaitée depuis des lustres par Israël ; on peut estimer que cet embrasement était volontaire de la part du gouvernement mondial. En bloquant la Syrie, Poutine empêchait cet embrasement, pour des raisons inconnues, mais son pays contenant une forte minorité musulmane, on peut penser qu’il voulait a minima éviter des émeutes sur son propre sol.
2) La démission surprise de Benoît XVI en février 2013 a permis son remplacement par un auxiliaire plus zélé du mondialisme. Ceci fut une victoire du gouvernement mondial et une assurance de progrès dans ce domaine. Les peuples sont maintenus dans l’ignorance des aspects spirituels dans la gouvernance du monde, mais les dirigeants, du moins ceux du niveau de Poutine, ne les ignorent pas, et connaissent mieux que d’autres les influences et les implications à ce niveau, ainsi que les projets. Et tous savent que Rome est une clé essentielle dans l’avancement des projets mondialistes. En d’autres termes, Poutine sait ce qu’implique la nomination de Bergoglio par les mondialistes, et il en tient compte.
3) On l’a tous oublié, mais une immense rumeur plusieurs années avant 2012, annonçait la fin du monde au 21 décembre 2012 selon une interprétation du calendrier maya. Cette rumeur, mondiale, fut entretenue durant des années, elle ne pouvait être fortuite. Là encore, même si le petit peuple doit se contenter de la façade, d’autres en savent un peu plus. Dont évidemment le maître du Kremlin. Or qu’est ce que Poutine et d’autres dirigeants constatent ? Que cette même année 2012, François Hollande est élu président de la République française, et qu’il choisit comme secrétaire général de l’Elysée un parfait inconnu, un certain Emmanuel Macron, parachuté par Rothschild, et ce Macron est né un 21 décembre. A ce niveau-là il ne peut y avoir de hasard. Toute personne bien renseignée se rend compte très vite que le mandat d’Hollande, nullissime notoire, n’a qu’un seul but, préparer la mise en orbite de son successeur et que ce dernier est déjà choisi, ce sera Emmanuel Macron. Voilà à quoi sert François Hollande. Je rappelle que Macron étant secrétaire général de l’Elysée, il est en contact avec les chancelleries du monde entier ; nous on ne se rend compte de rien, mais à ce niveau-là ils savent faire la différence. A ce poste, Macron était déjà en contact régulier aves ses futurs interlocuteurs.
Or, sans même être au parfum, il ne pouvait pas échapper aux observateurs attentifs la similitude de dates entre la fin du monde et le nouveau secrétaire général de l’Elysée. Ce qui pouvait être une supposition en 2012 devient une réalité en 2017 lorsque cet homme est élu président de la France. Par conséquent, un chef d’Etat du niveau de Poutine a très certainement essayé de savoir en quoi consistait, dans l’esprit du gouvernement mondial, le lien entre fin du monde et Emmanuel Macron, et ce qu’ils entendaient par fin du monde. Nous devons donc toujours avoir à l’esprit que la connaissance de certains secrets explique les comportements des dirigeants, parce que leurs décisions sont prises en fonction de ces plans secrets.
4) Et enfin, un autre facteur a très certainement influencé le chemin de Damas de Poutine : « en décembre 2011, Obama décide de faire du mouvement LGBT une priorité » nous rappelle Jean-Pierre Dickès dans son livre L’ultime transgression ; il ajoute que « en même temps, Hillary Clinton, ministre des Affaires Etrangères des Etats-Unis, fit un puissant discours à l’ONU affirmant que le statut des LGBT avait une importance équivalente à celle de la religion. Elle déclarait notamment : les droits des gays sont les droits de l’homme et les droits de l’homme sont les droits des gays. »
Quelques mois après, en 2012, le nouveau président français fraîchement élu ne trouvait rien de mieux à faire, dès le début de son mandat, que de proposer une loi instituant le mariage homosexuel, loi qui sera adoptée en 2013, juste après la nomination de Bergoglio. Or tout le monde sait que les Etats-Unis et la France sont les deux fers de lance du monde moderne, les deux pays ayant valeur de symbole, l’un économique l’autre spirituel, et servent de guides pour les autres.

Tout ceci, et bien d’autres, tournent dans la tête de Poutine en 2012/2013 et peuvent encore inquiéter un esprit pas encore entièrement pourri : explosion recherchée du monde musulman, projet presque explicite d’une sorte de fin du monde sous le mandat d’Emmanuel Macron (donc dans une perspective de 10 ans maximum à compter de sa première élection), accélération programmée et voulue d’une dégradation des mœurs, sorte de gigantesque dépravation pour tous, les perspectives sont tout de même bien noires… Alors on a beau être un ancien colonel du KGB, on a beau devoir assurer la cohésion d’un pays immense aux populations fort diverses, on a beau avoir à assumer en partie l’héritage du communisme, on a beau faire partie de l’élite mondialiste, laquelle de toute façon ne vous initie qu’à un certain point, il est probable qu’en 2013, c’est à dire à partir du fameux 21 décembre 2012, il ait compris qu’une ultime phase avait été enclenchée et qu’il fallait faire un choix, car si on n’est pas avec eux, on est contre eux. Il n’y a pas, il n’y a plus, la possibilité de rester en dehors, de jouer au tiède, de négocier une position neutre, de gagner du temps.
Et contre toute attente, Vladimir Poutine a décidé de dire non, il a refusé de les suivre ; voilà le miracle. Parce que, comme il faut choisir son camp, il devint de facto un opposant, un ennemi.

Il est probable que Vladimir Poutine ait passé les huit années suivantes à tenter de les convaincre d’abandonner leurs projets, ou du moins de les modifier. Loin de l’écouter, pour mettre la pression sur lui, ils ont ouvert le front ukrainien dès novembre 2013 et s’en sont servis constamment pour tenter de le faire plier et revenir à l’obéissance, le ramener dans « le plan ».
Quand le Covid est apparu en 2020, Poutine a compris qu’une autre phase était enclenchée et qu’ils iraient jusqu’au bout. La seule parade qu’il pouvait mettre en place à ce moment-là était de protéger son peuple, en développant son propre vaccin (conventionnel d’ailleurs) pour lui éviter les poisons occidentaux.
Le grain de sable russe dans l’organisation des plans du gouvernement mondial occulte n’est pas une phase de ce plan, c’est un problème inattendu que les mondialistes doivent résoudre, et qui ne peut s’achever que par l’élimination de la Russie, objectif qui n’est guère caché. C’est peut-être aussi leur tombeau, la fameuse chute de Babylone.

Pour moi c’est la preuve que le Bon Dieu intervient, par l’intermédiaire de la Vierge Marie, et que ce miracle en cours est encore loin d’avoir révélé tous ses buts.
Passons en revue quelques indices qui nous font penser au miracle.

Pourquoi est-ce un miracle ?

La prédiction de Fatima est accomplie
Je l’ai déjà démontré dans d’autres articles, la prédiction de Fatima annonçant que la Russie se convertira, ce qui aura pour conséquence que le monde aura un certain temps de paix, est un fait avéré. Qu’on le veuille ou non, la consécration faite par Jean-Paul II le 25 mars 1984 aura pour conséquence, quelques années plus tard, la chute du mur de Berlin, puis l’éclatement de l’URSS, le rejet intégral du communisme par les russes, et enfin un retour spectaculaire à la foi orthodoxe de la Russie, visible dès le début des années 2000 et indéniable, indiscutable aujourd’hui.
Les catholiques objectent qu’il s’agit d’un retour à la foi orthodoxe ; oui mais celle-ci est-elle moins valable que celle de l’Eglise conciliaire actuelle ? D’autre part, ceux qui connaissent ce renouveau orthodoxe de l’intérieur, savent, et on me l’a confirmé, qu’ils ont plus d’affinités aujourd’hui avec les catholiques traditionalistes qu’avec la Rome conciliaire ; non seulement ils connaissent le courant lefébvriste, mais ils s’en sentent plus proches que des conciliaires. Ceci est un fait avéré.
Donc la conversion à l’orthodoxie n’est peut-être pas vue d’un si mauvais œil que ça par le Bon Dieu ; en tout cas, la cohérence entre la prophétie de Fatima et le retour réel de la Russie à la foi tendent à prouver que cette conversion est une des composantes du miracle dont je parle.
On m’objecte aussi que Poutine favorise l’islam, par exemple en laissant construire à Moscou la plus grande mosquée du monde ; mais ces gens-là semblent ignorer le rôle du Président d’une Fédération de peuples si différents. Non seulement Poutine est aussi le Président des peuples musulmans sous son autorité, mais il n’a aucun intérêt à pousser ces populations à la révolte et à la sédition. La construction d’une mosquée, pour obtenir et maintenir la paix sociale, est dérisoire par rapport aux centaines d’églises orthodoxes qui, parallèlement, sont restaurées ou construites.

Le refus des LGBT ou le refus d’une dépravation accélérée
Ce sujet est significatif. Là où les gouvernements occidentaux, France et Etats-Unis en tête, font de la progression de l’inversion et de la perversion une priorité absolue de leurs politiques, la Russie au contraire, et ce officiellement, s’oppose à cette propagande et même l’interdit afin de protéger ses enfants. En avril 2021, le Président russe promulgue la nouvelle constitution du pays, qui promeut la foi en Dieu comme une valeur fondamentale du pays, et qui définit le mariage comme étant le fruit de « l’union exclusive entre un homme et une femme ».
Tout le monde le sait, tout le monde le dit : c’est la tête qui commande aux membres, si la tête va, le reste suit. D’ù l’expression le poisson pourrit par la tête. Nos têtes à nous, quel exemple donnent-elles ? Quelles lois font-elles passer ? Les détracteurs de la Russie ont-ils conscience que les élites dirigeantes de ce pays donnent l’exemple contraire du nôtre ? Ils interdisent le mariage homosexuel au plus haut niveau en l’inscrivant dans la constitution, et sur le terrain, ils interdisent toute propagande LGBT auprès des mineurs. Et nous en France, avons-nous conscience de la présence des lobby LGBT à l’école, auprès de notre jeunesse ? Qui donne l’exemple parmi les gouvernements ?
Pour certains c’est anodin, mais ça ne l’est pas, car, je le répète, il s’agit d’une volonté gouvernementale ; or l’une pousse à la dépravation des esprits et des corps, l’autre l’interdit. Qui est ouvertement chrétien là-dedans, et qui est ouvertement luciférien ?

La réduction des avortements
Autre domaine de prédilection des détracteurs de la Russie, le rappel des nombreux avortements pratiqués dans le pays, du fait, hélas, de son lourd passé communiste et des habitudes prises depuis des décennies. Sauf qu’il y a là encore une omerta entretenue par les médias occidentaux. Il y a quelques jours, nous avons enfin pu connaître la vérité : « Le nombre d’avortements en Russie a considérablement diminué au cours de la dernière décennie, a déclaré le ministre de la Santé, Mikhail Murashko. Le ministre a fait ces remarques mercredi lors d’une réunion entre les ministres du gouvernement et les sénateurs de la chambre haute de la Russie, le Conseil de la Fédération. » En fait, dans cette information transmise à la presse le 3 février 2023, le ministre a estimé qu’en l’espace d’une décennie le chiffre des avortements a diminué de moitié, citant en exemple les 44 000 vies sauvées l’année dernière (2022) grâce à la prise en charge préventive des mères en détresse.
Le ministère a souligné notamment la contribution de l’Eglise orthodoxe russe dans ces actions, et annoncé qu’il cherchait à l’avenir à réduire de 80% les avortements.
Le ministère de la santé russe met en avant le but démographique de sa démarche. Bien sûr, les autorités veulent rester neutres, mais le fait de citer l’action bienfaisante de l’Eglise orthodoxe n’est-il pas l’aveu, sous-entendu, d’objectifs moraux et religieux ?
Voilà donc la réalité : le gouvernement russe cherche à réduire le plus possible le nombre des avortements, et y parvient depuis une décennies, c’est à dire depuis 2012 : le chemin de Damas, la fameuse année.
Alors nous, les donneurs de leçons, voyons-nous nos gouvernements se féliciter de la baisse des avortements, et avouer y travailler ? Se féliciter d’y associer l’Eglise pour les réduire ? N’assistons pas plutôt au contraire, à des meurtriers forcenés qui non seulement poussent à l’avortement, mais veulent l’inscrire dans la constitution ?

Le multipolaire, ou comment maintenir son indépendance
Autre domaine dans lequel les critiques fusent : le modèle multipolaire défendu par la Russie serait une variante du mondialisme, d’essence populiste, mais mondialiste quand même. Oui et non. Approfondissons le discours et la notion. En fait, le monde multipolaire prôné par la Russie a pour principal effet de conserver à chaque pays ses spécificités tout en collaborant avec les autres dans le cadre d’accords internationaux, principalement dans le domaine économique. Quel est le but véritable ? En fait c’est très simple, ce positionnement permet d’éviter de subir la propagande mondialiste et LGBTiste de l’Occident, car il se base sur la souveraineté nationale. Il s’oppose à un monde unipolaire qui prétend imposer son modèle à tout le monde, y compris dans les domaines de la morale et des mœurs. En d’autres termes, la Russie fait passer le message suivant : gardez vos dépravations et vos perversions pour vous, mais ne nous les imposez pas.
La Russie sait très bien que la Chine ou l’Inde ne peuvent être autre chose pour elle que des partenaires commerciaux, mais pas moraux. Mais elle sait aussi que ces pays, grandes puissances émergentes, sont très jalouses de leur indépendance culturelle. En flattant leur nationalisme instinctif, la Russie n’espère pas en faire des alliés, comme je le croyais au début, parce que de toute façon ne partageant pas les mêmes valeurs, mais des opposants au système unipolaire américain. En cultivant leur esprit d’indépendance, même s’ils sont autant dépravés que les occidentaux, elle les pousse à s’opposer à l’universalisme occidental, et c’est suffisant pour semer la zizanie.
Voilà pourquoi le prétendu mondialisme multipolaire russe n’est en réalité qu’un réflexe de défense et de sauvegarde de ses intérêts propres, tout en créant des divisions chez les autres.

La façon de mener la guerre
Soyons francs, je n’avais jamais vu jusqu’à présent la Russie mener une guerre propre. Jusqu’à maintenant, l’armée rouge avait une réputation déplorable, semant le malheur et la désolation sur son passage. Au seuil de la seconde guerre mondiale, tous les pays libérés par la Russie auraient préféré de loin se tourner vers les américains et les européens. Les russes ne sont synonymes que de barbarie, de massacres, de viols, de pillages, de tyrannie, d’annexions sauvages.
Or la guerre en Ukraine menée depuis 2022 est bien différente ; pour la première fois les russes prennent d’incroyables précautions pour éviter d’impacter les population civiles, pour épargner les villes et les objectifs non militaires, pour réduire les pertes, autant dans ses rangs que chez l’ennemi.
Bref nous assistons à une guerre exemplaire, si tant est que ce terme puisse s’appliquer à une guerre, du moins à une guerre propre.
Aurait-on changé les russes ? Auraient-ils oublié leur brutalité proverbiale ?
Là encore, dans ce domaine, il y a un miracle.
Et pourquoi ne l’associerait-on pas au fait que nombreux militaires se réclament de la Vierge Marie, portant son icône sur eux, à l’instar de nos soldats de la Première guerre mondiale qui arboraient le Sacré-Cœur ?
Si c’était de l’hypocrisie, alors pourquoi les soldats en face n’en font-ils pas autant ? C’est pourtant facile de voir ceux qui se sont du côté du bien -ils se réclament ouvertement de la Vierge Marie- et ceux du côté du mal qui n’ont qu’une idée, les défoncer.

Conclusion

Plus que jamais, nous devons faire confiance au Bon Dieu. C’est même l’attitude principale qu’il nous demande en cette fin des temps : lui faire une confiance aveugle.
Nous sentons bien que la guerre de la Russie contre l’OTAN n’est pas normale, ne serait-ce à cause de la réaction disproportionnée de l’Occident ; alors il faut en chercher les véritables raisons, cachées. Or personne ne peut nier qu’il y a un différent civilisationnel, et que celui-ci porte principalement sur les mœurs et l’organisation politique et sociale des nations. Les « valeurs » ne sont pas les mêmes et deux camps s’affrontent non pas pour sauvegarder quelques provinces ukrainiennes, mais pour imposer deux visions du monde antagonistes. L’une est sataniste dans son essence, elle ne peut le cacher, l’autre est visiblement d’inspiration chrétienne, elle ne le cache pas non plus.
Le miracle, c’est que cette civilisation chrétienne qui s’oppose à la Bête a les moyens de prendre le dessus.
Le miracle, c’est qu’un pays a priori destiné à la mort, via le communisme, ait pris aussi vite le chemin du renouveau. Selon les paroles de Fatima.
Le miracle, c’est que le Seigneur semble avoir choisi des instruments nouveaux et inédits , ce qui nous agace nous les ouvriers de la première heure, pour mettre en échec la Bête et ses projets.
Si je me trompe, l’histoire suivra son cours ; mais sinon, notre devoir est d’ouvrir nos yeux et nos cœurs à la volonté du Seigneur, à l’observer et à la suivre, même si nous ne la comprenons pas tout de suite, et à attendre dans l’humilité la manifestation concrète de cette volonté, en nous y soumettant et non en nous y opposant.
Que la volonté de Dieu soit faite et non la nôtre et que nous fassions nôtres ses choix. Voilà pourquoi, dans ce contexte, prenons bien garde de ne pas juger trop vite l’action de la Russie, et n’écartons pas l’éventualité que nous vivons par elle un miracle qui nous dépasse.

Louis d’Alencourt, le 5 février 2023, en la fête de sainte Agathe, dimanche de la Septuagésime

Illustration : Vladimir Poutine assiste seul à la célébration de la fête de Noël (orthodoxe) le 7 janvier 2023

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